Cet homme âgé de 68 ans comparaît devant la cour d’assises de Seine-Saint-Denis depuis mercredi. Des filles extrêmement vulnérables étaient présentes au tribunal.
Ces cas d’agressions sexuelles se sont déroulés dans une résidence de Pantin en Seine-Saint-Denis gérée par l’Association des paralysés de France. L’homme de 68 ans connu comme étant l’auteur présumé de ces viols et agressions sexuelles a comparu depuis mercredi devant la cour d’assises de Seine-Saint-Denis. Le verdict dans cette affaire devrait être prononcé ce jeudi. L’homme qui officiait par ailleurs comme aide-soignant nie tout geste répréhensible depuis le début de l’affaire.
Entourées de soignants, les victimes d’agressions sexuelles de ce sexagénaire ont été conduites mercredi à la barre. Certaines sont extrêmement vulnérables à cause de leur lourd handicap. L’une d’elles ne pouvait plus parler et ne disait "non" qu’avec les yeux. La plus affectée et la plus jeune, âgée de 28 ans, a perdu l’usage de ses membres et de la parole. "Elle devait avoir 16 ans quand j’ai entendu pour la dernière fois le son de sa voix", explique sa mère sur le récit de RTL. La cour a décidé de ne pas l’interroger étant donné qu’elle s’exprime uniquement en faisant "oui" ou "non" avec les yeux.
La mère de la jeune femme a été toutefois entendue. A la barre, elle a confié que son témoignage a permis de sauver une autre résidente qui est également passée aux aveux. Par peur de l’accusé et craignant de ne pas être crue, cette dernière a choisi de se taire. Une troisième femme, lourdement handicapée, a dénoncé des attouchements entre 2002 et 2004 auprès de la direction de la résidence. Pour autant, ces révélations n’ont entraîné aucune sanction à l’égard de l’accusé. "J’en veux au foyer qui n’a pas fait le nécessaire quand j’ai parlé. Je trouve ça dégueulasse", a-t-elle lâché. De son côté, l’accusé impassible face à ces accusations a répondu : "C’est une menteuse."