Le préfet de La Réunion et le procureur de la République de Saint-Denis alertent les organisateurs de la manifestation prévue à Saint-Gilles le 10 septembre sur les risques graves d’un rassemblement non encadré sur le plan de la sécurité civile et sanitaire ainsi que sur celui de la gestion du public.
Dimanche 10 septembre, un appel au rassemblement est lancé par OPR (Océan Prévention Réunion). Baptisée "Nou’t Tout Dan La Mer", cette opération vise à dénoncer "la fermeture de l’océan" liée à la crise requin.
Dans ce contexte, le préfet de La Réunion, Amaury de Saint-Quentin, et le procureur de la République de Saint-Denis, Eric Tuffery, alertent les organisateurs de cette manifestation à Saint-Gilles - le 10 septembre 2017 - sur les "risques graves d’un rassemblement non encadré sur le plan de la sécurité civile et sanitaire ainsi que sur celui de la gestion du public."
L’article L211-1 code de la sécurité intérieure dispose que : « sont soumis à l’obligation d’une déclaration préalable tous cortèges, défilés et rassemblements de personnes et, d’une façon générale, toutes manifestations sur la voie publique. »
La préfecture de La Réunion souligne que "l’absence de déclaration d’une manifestation dans les formes légales est constitutive d’un délit passible de six mois d’emprisonnement et de 7 500 euros d’amende."
Le préfet et le procureur précisent que "la responsabilité des personnes promouvant une manifestation non autorisée peut être recherchée par les autorités judiciaires. Le fait d’exposer autrui à un risque immédiat de mort ou de blessures est en outre puni de un an d’emprisonnement et 15 000 euros d’amende."
De plus, le préfet et le procureur rappellent "la nécessité de respecter la réglementation en vigueur et invitent l’ensemble des usagers de la mer à respecter les dispositifs de prévention et de surveillance relatifs à la baignade (signalisation « classique » par drapeaux verts, jaunes ou rouges) ou spécifiques au risque requins".
Ils rappellent par ailleurs qu’il convient de ne pas se mettre à l’eau dans une zone interdite ou signalée dangereuse : "Les différentes mesures prises par les pouvoirs publics ne sauraient éliminer totalement le risque inhérent à la présence connue de requins sur le littoral réunionnais".
L’arrêté préfectoral du 8 février 2017, portant réglementation temporaire de la baignade et de certaines activités nautiques, est une des mesures de protection des personnes mises en place dans le dispositif réunionnais de réduction du risque requin au vu de la recrudescence des attaques de requins bouledogue et tigre à La Réunion depuis 2011.