Un rapport de la société américaine Symantec place la France en seconde position derrière les États-Unis pour les vols de données personnelles en ligne.
La cybercriminalité est en hausse en France, et elle fait des ravages toujours plus nombreux. Le rapport annuel de Symantec, société spécialisée dans la sécurité informatique, place le pays dans le top 3 des pays les plus touchés par les attaques de pirates informatiques.
Les données révélées par Symantec sont éloquents. En France, 85,3 millions d’éléments d’identité (nom, prénom, email, mot de passe…) ont été volés en un an, d’octobre 2015 à octobre 2016. Les Etats-Unis caracolent à la première place avec 791,8 millions d’éléments dérobés. La Russie quant à elle se trouve à la troisième position avec 83,5 millions de données volées. Sur la même période, 13,7 millions de personnes ont dû faire face à la cybercriminalité, d’après l’entreprise de sécurité Norton.
Le terme cybercriminalité couvre de multiples activités illicites : vente de faux papiers d’identité, apologie du terrorisme, extorsion de fonds, trafic d’armes, vols de mots de passes ou de données personnelles. Selon Symantec, en France, les vols de mot passe sont les plus fréquents avec 14% des cas, suivis par les fraudes à la carte bancaire (10%). En outre, le nombre de nouveaux malwares explose. Ces logiciels malveillants qui accèdent à l’appareil d’un utilisateur à son insu (logiciel espion, virus, cheval de Troie) dans le but de dérober des données sont partout.
Mardi, Cybermalveillance.gouv.fr, la plateforme gouvernementale d’aide aux victimes d’incidents informatiques, a été étendue à l’ensemble du territoire. Objectif : s’adresser aux "victimes d’attaques informatiques qui ne disposent pas de compétences et/ou de ressources en sécurité numérique". Autrement dit, les particuliers, les PME et les collectivités territoriales, souvent démunis face à un virus informatique ou un vol de données. Le site propose aux utilisateurs une aide au diagnostic, des informations, des fiches pratiques et des adresses de prestataires de services informatiques de proximité. Autre objectif : recueillir des données sur le "risque numérique". Ainsi, 51% des incidents signalés par les utilisateurs des Hauts-de-France durant la phase d’expérimentation sont des "rançongiciels", des logiciels malveillants qui rendent les données inaccessibles et exigent de la victime le paiement d’une rançon.