Ce mardi, la CJUE ou Cour de justice européenne a rendu son verdict sur deux cas en stipulant qu’une entreprise a le droit d’interdire le port visible de signes religieux.
La Cour de justice européenne ayant son siège à Luxembourg, s’est prononcée sur deux cas ayant trait au port de signe religieux au sein d’une entreprise, rapporte 20 minutes.
Elle a alors donné raison à la société qui veut interdire le port visible de signes religieux, politiques et philosophiques. Cette interdiction est applicable sous certaines conditions pour que l’entreprise puisse conserver sa neutralité.
Les deux cas dont il était question se déroulaient en Belgique et en France. Il s’agissait de femmes d’origine musulmane qui déclaraient être victimes de discrimination au travail à cause du port du foulard islamique.
Pour l’affaire belge, les juges ont tranché en déclarant : "L’interdiction de porter un foulard islamique, qui découle d’une règle interne d’une entreprise privée interdisant le port visible de tout signe politique, philosophique ou religieux sur le lieu de travail, ne constitue pas une discrimination directe fondée sur la religion ou sur les convictions."
Dans le cas de la France, une femme musulmane qui a été ingénieure d’étude au sein de la société française Micropole a été licenciée. Le port de foulard ne dérangeait pas l’entreprise, elle en portait lors de son entretien d’embauche en 2008.
Toutefois un client a réclamé "pas de voile la prochaine fois" en parlant d’un autre rendez-vous professionnel. Quand Micropole a fait part de cette exigence à l’employée, celle-ci s’y apposait.
Pour ce cas de figure, la Cour de justice a estimé qu’un client d’une entreprise n’avait pas le droit d’exiger de ne pas recevoir de services de la part d’une employée portant le foulard islamique.
A lire aussi : Beyrouth : Marine Le Pen refuse de porter le voile