Le parti La République en marche du chef de l’Etat Emmanuel Macron a remporté 319 sièges à l’Assemblée nationale sur les 577 sièges. Cette majorité implique des changements au Palais Bourbon.
La République en marche du chef de l’Etat Emmanuel Macron et le MoDem de François Bayrou totalisent 361 sièges, d’après les résultats des élections législatives rapportés par France Info ce lundi 19 juin. Les 319 mandats du parti présidentiel permettent à ce dernier de faire voter les réformes voulues par le locataire de l’Elysée sans l’aide de son allié centriste qui a gagné 42 sièges. Il s’agit d’une situation inédite depuis la "vague bleue" de 2002, l’année où l’UMP totalisait à lui seuil 358 sièges.
L’opposition n’est pas en état de jouer un grand rôle à l’Assemblée nationale à l’issue des élections législatives. En effet, elle aura le plus grand mal à empêcher l’adoption des lois souhaitées par Emmanuel Macron, mais selon le règlement de l’Assemblée nationale, elle dispose d’un certain nombre de droits. Les groupes d’opposition peuvent se partager 15 questions sur deux séances consécutives de questions au gouvernement, soit autant que les groupes de la majorité présidentielle.
Par ailleurs, le règlement de l’Assemblée nationale réserve la présidence de la Commission des finances à un député d’opposition. La composition du bureau doit également s’efforcer de reproduire la configuration politique de l’Hémicycle. L’opposition aura aussi droit à un certain nombre de vice-présidences.
D’après Le Canard Enchaîné, Emmanuel Macron se serait lui-même inquiété d’une majorité trop large à l’Assemblée nationale à l’issue des élections législatives. "Il va falloir les encadrer de près pour éviter le foutoir", aurait-il lâché, selon l’hebdomadaire. Un ancien dirigeant socialiste au Palais Bourbon affirme la même chose en disant : "plus la majorité est large, plus elle est difficile à tenir".
La réforme du ministre de la Justice François Bayrou sur la moralisation de la vie publique comprend une révision de la Constitution, notamment en ce qui concerne l’interdiction de cumuler plus de trois mandats successifs, l’indépendance des magistrats et la suppression de la Cour de justice de la République.
Emmanuel Macron a deux options : réformer la Constitution soit par référendum, soit en recueillant une majorité des 3/5e des deux chambres, à 555 parlementaires, sachant qu’il y a 577 députés et 348 sénateurs.
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