Au terme de deux jours de garde à vue, le père Fabrice Ibrahim doit être déféré ce vendredi au tribunal de Champ Fleuri. Soupçonné de viols et d’agressions sexuelles sur mineur, il pourrait être mis en examen avant un éventuel placement en détention provisoire. Une confrontation avec les victimes est prévue ce matin.
Au lendemain du prolongement de sa garde à vue, le curé Fabrice Ibrahim doit être déféré au Parquet ce vendredi 24 février.
Le curé de la Plaine-des-Palmistes reconnaît en partie les faits mais il nie les viols. Face aux enquêteurs, le prêtre a reconnu avoir eu des relations avec l’adolescent et sa mère mais il affirme qu’il s’agissait de "relations consenties".
Par ailleurs, son avocat, maître Jean-Claude Jebane, a indiqué qu’une confrontation avec les victimesétait prévue ce matin.
Lors de son intervention sur Antenne Réunion, Monseigneur Gilbert Aubry a notamment déclaré : "Je demande pardon pour ce qui s’est passé parce que c’est un prêtre et que son comportement est inadmissible. Et nous avons à travailler sur la tolérance zéro en ce qui concerne la pédophilie, et nous y travaillons."
L’Evêque de La Réunion a reçu la victime présumée et il a également saisi la justice concernant cette affaire.
C’est aussi lui qui a transmis le dossier du curé à Rome. Par ailleurs, Monseigneur Aubry a indiqué qu’il célébrerait ce dimanche la messe à l’église Sainte-Agathe à la Plaine-des-Palmistes.
Cette affaire sème le trouble à la Plaine-des-Palmistes, Dans la commune, les fidèles expriment leur émotion.
"Je suis très choquée, je n’aurai jamais pensé qu’un curé puisse faire des choses comme ça" confie une fidèle. "On est catholiques, chrétiens, pour nous c’est triste d’apprendre ce qui s’est passé" poursuit une autre fidèle.
"J’étais en relation convenable, et même courtoise avec le père Ibrahim. C’était un homme d’éducation et de culture", détaille Marco Boyer, le maire de la Plaine-des-Palmistes.
Tous décrivent le père Fabrice Ibrahim comme un prêtre conservateur. Selon les habitants de la Plaine-des-Palmistes, la victime, un ancien enfant de choeur, aurait subitement quitté la ville.
Mercredi 22 février, le père Fabrice Ibrahim a été placé en garde à vue à la mi-journée, pour être entendu par les gendarmes de la brigade de recherches de Saint-Benoît.
La garde à vue du prêtre Fabrice Ibrahim a ensuite été prolongée par le procureur de la République de Saint-Denis le jeudi 23 février.