Un restaurateur de Tremblay est entendu par le tribunal de Bobigny ce jeudi 16 février. Il est accusé de discrimination après avoir demandé à deux femmes voilées de sortir de son établissement. Son avocat affirme qu’il est très découragé.
Les faits eurent lieu le 27 août dernier. Jean-Baptiste Debreux, restaurateur à Tremblay, avait été filmé en train de demander à deux clientes voilées de sortir de son établissement. Son argument était : "tous les musulmans sont des terroristes", rapporte LCI. L’homme se retrouve devant la barre, à Bobigny, ce jeudi 16 février, accusé de discrimination dans la fourniture d’un service en raison de l’appartenance à une religion dans un lieu accueillant du public.
Les images de la vidéo, filmée en caméra cachée et largement diffusée sur les réseaux sociaux, montrent Jean-Baptiste Debreux en train de "chasser" les deux clientes de son restaurant gastronomique Le Cénacle. Il a répété à plusieurs reprises : "les terroristes sont musulmans et tous les musulmans sont terroristes", avant d’inviter les deux femmes à partir.
Quelque temps après les faits, Jean-Baptiste Debreux avait présenté ses excuses à "toute la communauté musulmane" et aux deux clientes qu’il avait mises dehors, alors qu’il faisait la cible de vives critiques des jeunes de Tremblay. "J’ai pété un câble", avait-il également raconté. Mais son geste n’était pas suffisant pour apaiser la tension.
Le restaurateur, qui s’inquiétait pour la sécurité de sa famille, avait décidé de déménager de son domicile situé au-dessus de son restaurant. Sa fille de 16 ans avait même été harcelée à l’école. Selon son avocat, à un moment, il a reçu tellement de menaces que La Poste ne délivrait même plus son courrier.
Les clients ont déserté le restaurant de Jean-Baptiste Debreux à la suite de cet incident. Son chiffre d’affaires a baissé très significativement. Son avocat explique que cette affaire a beaucoup atteint son client qui ne s’en sort plus avec les charges. "Il va très mal et envisage même de fermer son établissement", a poursuivi son avocat. Le restaurateur risque trois mois de prison ainsi qu’une amende de 45 000 euros.
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