Jean-Luc Mélenchon se présente aux élections présidentielles de 2017 sans vouloir passer par une primaire à gauche. Celui qui veut incarner la "France insoumise" a accordé une interview exclusive à 20 Minutes.
Quelques jours après avoir annoncé officiellement sa candidature solo pour les élections présidentielles de 2017, Jean-Luc Mélenchon a confié à 20 Minutes les raisons pour lesquelles il est passé à l’action.
Le déclencheur
A la question "pourquoi vous lancer "si tôt" ?, Jean-Luc Mélenchon a répondu "je suis un déclencheur. Il y a une tâche à accomplir, et dans le moment, je suis le mieux placé". En ce qui concerne la "France insoumise", le député européen a indiqué que cela va de l’individu à la nation. "Je veux incarner la rébellion et l’insoumission nécessaires pour faire naître un monde nouveau. Il faut utiliser 2017 et non l’enjamber", a-t-il précisé.
Aucune permission
Son interlocuteur n’a pas manqué de lui questionner sur les raisons de cette candidature "hors cadre des partis". Le cofondateur du Parti de gauche a défendu son acte en citant l’initiative du PCF et d’autres partis du Front de Gauche de s’engager dans la primaire avec le PS et EELV sans demander son avis. "A mon tour, je m’avance sans avoir demandé la permission à personne", a-t-il sorti.
Le combat de l’insoumission
Notre confrère de 20 Minutes interpelle Jean-Luc Mélenchon au sujet d’un risque de scission de la force militante du PCF, ne serait-ce que pour les 500 signatures. Le porte-parole du parti de gauche a déclaré que "le mythe des grands appareils verticaux donnant des consignes à des armées de robots est mort". Le député européen a ajouté qu’il croyait en l’auto-organisation et aux réseaux sociaux.
Et pour recueillir les 500 signatures, il compte sur les 200 groupes d’appuis et les 40 000 personnes qui les ont rejoints en une semaine. "Il faut accepter de payer le prix de l’insoumission. Si je n’y arrive pas, qui en portera la responsabilité ? Pas moi, mais ceux qui se seront acharnés à me barrer la route. L’insoumission est un combat, pas une rente", a-t-il noté.
Découvrez l’intégralité de l’interview sur 20 Minutes.