Le président de la transition, Michel Kafando, a finalement été relâché par les soldats de la garde présidentielle. L’homme qui est retenu depuis mercredi, a recouvré la liberté jeudi soir, selon un communiqué des putschistes.
Michel Kafando a été relâché
Kafando avait été chassé de la présidence du Burkina Faso, mercredi, par des militaires de la garde présidentielle . Le président du régime de transition avait été même séquestré au sein du palais présidentiel, à Ouagadougou, au cours de ce renversement de pouvoir. Il a été finalement libéré dans la soirée de ce jeudi 17 septembre, comme l’a annoncé dans un communiqué, les putschistes du Régiment de sécurité présidentielle (RSP). "En signe d’apaisement et d’intérêt général, le conseil national pour la démocratie a décidé la libération des ministres et la libération de Michel Kafando", ont indiqué les militaires.
Le nouveau pouvoir militaire
Un nouveau pouvoir a été mis en place par les soldats de la garde présidentielle. Il s’agit du Conseil National de Démocratie (CND) dirigé par le général Gilbert Diendéré, ancien chef d’état-major de l’ex-président Compaoré. Ce dernier a d’ailleurs précisé que Michel Kafando était en bonne santé. La junte militaire burkinabé a également déclaré que le Premier Ministre par intérim, Yacouba Isaac Zida, restait assigné à résidence.
Les mesures prises par la CND
Le communiqué a également fait part de certaines mesures comme un couvre-feu mis en place de 19 heures à 6 heures. Les frontières terrestres et aériennes seront également fermées jusqu’à nouvel ordre. Ce coup d’état intervient dans le cadre de la dénonciation d’une récente loi décrétée par les putschistes. La loi portait sur l’interdiction des partisans de l’ancien chef d’Etat à se présenter à l’élection présidentielle qui devait avoir lieu le 11 octobre prochain. Ce nouveau scrutin devait mettre fin à la transition. Malheureusement, la loi électorale rendait "inéligibles " tous ceux qui avaient soutenu un "changement inconstitutionnel".