C’est en entendant le message de Daesh revendiquant les attentats de Paris que Moïse reconnaît la voix de son neveu, Fabien Clain. Stupeur pour le tonton, qui revient notamment sur les cinq années pendant lesquelles ses neveux Fabien et Michel ont vécu à La Réunion.
Fabien Clain passe 5 années à La Réunion sans faire parler de lui
"Mes neveux sont arrivés à La Réunion en 1991. Ils sont venus pour y habiter, et comme ça n’a pas marché, ils sont repartis en 1995."
Le tonton et parrain de Fabien Clain d’expliquer que les 5 ans qu’ils ont passé dans l’île se sont déroulés normalement. "C’étaient des adolescents normaux, avec leur mère et certainement leur père qui les voyaient. "
Pas de changement radical dans le comportement de Fabien
Sans remarquer un changement radical dans le comportement de Fabien et Michel, pouvant laisser penser à un embrigadement, Moïse Grosset indique l’avoir peut-être pressenti, sans pour autant voir arriver le changement, et ne pouvant qu’émettre des suppositions.
"Il devait y avoir un élément déclencheur, quelque chose qui n’allait pas. Leur mère vivait avec eux. Elle a refait sa vie, ça a peut-être tout déclenché... il y a plein de facteurs, on ne peut pas dire quelque chose de précis".
"C’est surtout pour leur mère que ça me touche"
Même si le contact avec ses neveux était plus distant, apprendre par le biais des media qu’ils avaient rejoint les rangs de l’État islamique ne le laisse pas insensible. "Ça me fait un petit peu mal au cœur. Mais c’est surtout pour leur mère que ça me touche beaucoup par rapport à tout ce qui est arrivé. Elle ne mérite pas ça". En effet, la famille de Fabien Grosset pense que la mère de famille a mis fin à ses jours en apprenant l’implication de ses fils au sein de l’organisation terroriste.
Il reconnaît la voix de son neveu lisant le communiqué de Daesh
Lorsque la voix de Fabien est entendue à la lecture du communiqué de Daesh revendiquant les attentats de Paris, de même que la diffusion de sa photo, son tonton le reconnaît presque immédiatement. Même s’il garde encore le vague espoir de se tromper. "J’ai reconnu à 95 % sa voix. J’étais proche de lui pendant toute son adolescence. On peut quand même avec une petite réserve, mais une ressemblance à ce point-là, c’est dur. Même avec la barbe, je reconnais le petit Fabien que j’ai vu à Toulouse ".
Tout en concédant : "J’ai appris son départ en Syrie en même temps que tout le monde, ça fait un coup à l’estomac".