La communauté musulmane est au pilori, comme en janvier lors des attentats de Charlie Hebdo.
Le récit de Rachid illustre ce phénomène. Il habite Barbès, un quartier très populaire de Paris. Il est ouvrier du bâtiment, mais avec la dureté du temps il se trouve au chômage. Les événements de vendredi l’indignent mais il sait d’avance que les préjugés vont encore fuser sur lui, du fait de sa face d’arabe, et sur sa confession, l’islam. "Ça va être dur pour des gens comme moi de trouver du boulot, dit-il. J’aimerais donner un conseil à tous les Maghrébins, à tous les musulmans, qu’ils soient solidaires, qu’ils manifestent contre tout ce qu’ils font ces gens-là", confie-t-il.
Un autre jeune musulman, Mustapha, se plaint également. Depuis 15 ans qu’il est en France, il n’a jamais été contrôlé dit-il, sauf hier. "Je sens une sorte d’humiliation, parce que je me sens, depuis 15 ans, depuis 2000, une partie de moi est française”, regrette le jeune homme.