Jean-Marie Le Pen a lancé "Je ne suis pas Charlie" ce samedi, fustigeant la grande marche de dimanche à laquelle le FN n’a pas été convié.
Bien qu’il ait déploré "la mort de douze compatriotes" dans l’attaque du journal Charlie Hebdo, Jean Marie Le Pen a dénoncé le défilé parisien prévu dimanche "orchestré par les médias".
Le fondateur du parti d’Extrême droite s’est exprimé sur son blog dans une vidéo : "Aujourd’hui, c’est : ’nous sommes tous Charlie, je suis Charlie’. Et bien moi, je suis désolé, je ne suis pas Charlie. Et autant je me sens touché par la mort de douze compatriotes français dont je ne veux même pas savoir l’identité politique, encore que je la connaisse bien, qu’elle soit celle d’ennemis du FN qui en demandaient la dissolution par pétition il n’y a pas tellement longtemps".
"La manière dont tout cela est orchestré me rappelle des manifestations du même type qui furent organisées avec la complicité des médias, y compris des médias de droite, lors par exemple de l’affaire de Carpentras où le Front national fut accusé d’avoir violé une sépulture dans un cimetière juif alors qu’il était parfaitement innocent (...) Et puis il y a eu 2002, ce fut exactement le même phénomène : rassemblement orchestré par toute la presse", explique-t-il.
Par ailleurs, si la quasitotalité des partis politiques, associations, syndicats ainsi que dirigeants étrangers ont été conviés à la grande marche de demain, le FN ne l’a pas été. En réaction, Jean Marie le Pen a lancé "Dans le fond, notre mise à l’écart est un hommage qui nous est rendu et qui, je pense, sera interprété comme tel par nos concitoyens. Ils auront l’occasion s’ils le souhaitent de manifester leur opinion dans les urnes".