Emprisonnée plus de 7 ans au Mexique et libérée en 2013, Florence Cassez a entamé une action en justice pour obtenir des dommages et intérêts d’un montant de 36 millions de dollars (32 millions d’euros).
Florence Cassez, la française emprisonnée 7 ans au Mexique pour une affaire d’enlèvement, réclame 36 millions de dollars (32 millions d’euros) de dommages et intérêts au Mexique. Libérée le 23 janvier 2013 par la Cour suprême, celle qui tente de se reconstruire en France, compte attaquer au plus haut niveau et vise particulièrement des personnalités politiques.
Me José Patiño Hurtado, l’avocat mexicain de Florence Cassez, a expliqué à la radio MVS que cette action en justice a été entamée le 23 janvier. L’avocat a précisé que par ce dépôt de plainte, sa cliente vise l’ex-président mexicain Felipe Calderon (2006-2012), son ancien secrétaire particulier, l’actuel sénateur Roberto Gil, ainsi que les anciens ministres de la Sécurité publique, Genaro Garcia Luna, et de la Justice, Daniel Cabeza de Vaca. "Nous présentons une plainte pour dommage moral envers Florence Cassez, atteinte à ses sentiments, à sa réputation et à son honneur. Ils ont tué sa vie", a déclaré Me José Patiño Hurtado.
Une télévision également visée par la plainte
Florence Cassez compte également attaquer la chaîne mexicaine Televisa et l’un de ses présentateurs vedettes, Carlos Loret de Mola. Ils sont accusés d’avoir présenté comme une arrestation en direct une mise en scène de la police. Florence Cassez avait en effet été arrêtée le 8 décembre 2005 en compagnie de son ex-compagnon mexicain, Israel Vallarta, sur une route du sud de Mexico. Mais le lendemain matin à l’aube, la police avait organisé devant les caméras de télévision, une simulation de l’arrestation dans un ranch où avaient été libérés trois otages présumés.
Pour rappel, le 8 décembre 2005, Florence Cassez et son compagnon Israël Vallarta ont été arrêtés par l’Agence fédérale d’investigation (AFI) dans le sud de Mexico. La jeune femme a été condamnée par la justice mexicaine à 60 ans de réclusion pour enlèvements, délinquance organisée et port d’arme prohibée. Son ami Israël Vallarta était considéré comme le chef d’une bande criminelle qui séquestrait ses victimes dans son ranch "Las chinitas". Depuis le début de cette affaire, Florence Cassez avait clamé son innocence et avait déjà saisi Nicolas Sarkozy pour plaider à sa cause.