L’élection ce mardi de Philippe Martinez à la tête du Comité confédéral national de la CGT annonce la fin de la crise née des polémiques autour de son prédécesseur Thierry Lepaon.
Succédant à Thierry Lepaon, démissionnaire, Philippe Martinez âgé de 53 ans est le nouveau patron de CGT. Il a été élu ce mardi matin avec 93,4% des voix au Comité confédéral national (CCN) contre 88,8% des suffrages du CCN pour son équipe. Quelques jours avant son élection, vers la mi-janvier, l’ex-délégué de Renault Boulogne-Billancourt avait déjà occupé les bureaux de Lepaon.
Un maître de l’autodérision
Ayant un grand sens de la tactique et arborant sa moustache avec fierté, Philippe Martinez aime bien utiliser l’autodérision quand on lui demande de se présenter au grand public. Malgré les nombreuses révélations sur le bureau, l’appartement et les indemnités de son prédécesseur Thierry Lepaon, il est resté dans la discrétion pour ne froisser personne. "Je ne laisserai jamais dire que Thierry Lepaon est un voleur", a-t-il même défendu sur le récit de France Info.
Un homme avec l’expérience des luttes
Voulant démontrer qu’il a le profil d’un bon secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez a confié avoir de l’expérience des luttes. Cet ancien de Renault, délégué syndical au moment de la fermeture de l’usine de Vilvorde, en 1997 a déclaré la nécessité d’une CGT combative parce que c’est l’image que les salariés appréciaient dans le pays. Mr Martinez a ensuite ajouté que les salariés ont besoin d’une CGT qui "leur propose de contester. Et puis une image de CGT force de propositions." Il a ensuite conclu que "la réalité de la CGT c’est de proposer des alternatives". Parmi les alternatives qu’il a récemment proposées figure une nouvelle réduction du temps de travail, et ce, quinze ans après la mise en place des 35 heures.