Un rapport du centre d’études High Pay a révélé la différence entre les salaires des grands patrons britanniques et ceux des employés. En 2014, les PDG au Royaume-Uni ont perçu près de 7 millions d’euros, soit 183 fois le salaire moyen d’un employé à temps plein.
L’écart est considérable entre les gains des PDG britanniques et les revenus moyens. En 2014, les patrons des grands groupes cotés en bourse à Londres au Royaume-Uni ont perçu 183 fois le salaire d’un employé britannique moyen, a dévoilé un rapport du centre d’études High Pay rendu public ce lundi.
L’an dernier, les directeurs généraux des cent entreprises compris dans l’indice FTSE-100 des principales valeurs de la Bourse de Londres ont reçu un salaire moyen de 4,964 millions de livres soit 6,98 millions d’euros. En 2013, ils ont gagné 4,923 millions de livres soit environ 6,92 millions d’euros contre 4,123 millions soit près de 5,8 millions d’euros en 2010. L’année dernière, les revenus de ces PDG étaient l’équivalent de 183 fois la paie moyenne d’un employé à plein temps au Royaume-Uni. De plus, ils reçoivent en général des bonus, des stock-options et d’autres avantages à part leur salaire.
Deborah Hargreaves, directrice du centre d’étude se dit défavorable à ces gains surélevés. "Les rémunérations de cette taille vont bien au-delà de ce qui est raisonnable ou nécessaire pour récompenser ou encourager les dirigeants", a-t-elle estimé. De son côté, Frances O’Grady, la secrétaire générale de la confédération syndicale TUC a considéré l’inégalité à des niveaux "stratosphériques". Un porte-parole de la Confédération des industries britanniques (CBI), la principale organisation patronale du pays, a quant à lui indiqué que les rémunérations élevées n’étaient justifiées que par des performances exceptionnelles. "Les actionnaires ont désormais le droit de voter sur les politiques de paie des entreprises et il est important qu’ils se servent efficacement de ce droit", a-t-il souligné.