Le parquet s’est opposé ce mardi à une réhabilitation rapide d’Oscar Pistorius. L’athlète paralympique qui a tué sa petite amie.
Les débats et les émotions sont au rendez-vous dans cette affaire qui semble interminable. La question est de savoir maintenant quelle est la peine la plus juste pour Oscar Pistorius pour avoir abattu sa compagne Reeva Steenkamp. Le parquet tient justement à casser cette image d’être charitable, assumant ses torts et incapable de résister à la brutalité d’une incarcération. Pour la justice, il n’y a aucun doute, l’athlète est coupable sous tous les angles.
C’est d’ailleurs doté d’un tempérament plus calme que le procureur Gerrie Nel a attaqué l’argumentaire d’Annette Vergeer, fonctionnaire des services de probation. Selon elle, « l’accusé n’avait pas agi en récidive » étant « relativement jeune », « sincère dans ses remords », il « avait réalisé la gravité de son infraction ». Et d’ajouter, que son suivi médical serait désastreux en prison. « Cela le détruirait davantage », a-t-elle dit tout en plaidant pour une amende ou du sursis : « Un accusé ne peut pas être sacrifié pour répondre à la pression de l’opinion ». « Il a les capacités d’être un citoyen utile à la société, et un atout inestimable pour les autres handicapés en particulier les enfants », a-t-elle conclu.
Du côté de la justice comme de sa carrière sportive, le jeune homme tente par tous les moyens de se réhabiliter. Le manager de Pistorius Pete van Zyl avait d’ailleurs cherché à lancer sa carrière en mentionnant sa disponibilité de cœur et d’esprit, et même financière, pour aider à améliorer la vie des enfants nés comme lui avec un grave handicap. Pour l’heure, le procureur taxe cet argument de léger.