Face à l’annonce de l’État de son intention de ne financer qu’un bon de continuité territoriale tous les trois ans, Didier Robert souhaite se battre pour maintenir le dispositif.
“Je plaide toujours pour la cohérence des politiques publiques. Europe, État et Collectivités locales, et là, il y a un paradoxe terrible. Dans le même temps où la Commission européenne accorde des aides supplémentaires, pour nous permettre d’accompagner, dans le cadre de la mobilité, des étudiants, des jeunes entrepreneurs, depuis La Réunion, nous recevons une fin de non recevoir et une attaque que je considère frontale de la part du Gouvernement et de la ministre de l’Outre-mer, Georges Pau-Langevin”.
Le président du Conseil régional déplore la remise en question de la convention établie en 2010, “qui permettait à l’État et à la Région de porter le dispositif de continuité territoriale et de mobilité. C’est une remise en question unilatérale, et j’aurai, dans les jours qui viennent, à continuer à me battre pour que ce dispositif soit maintenu”.
Il tient à rassurer de son intention de maintenir en l’état actuel le dispositif. “La Région continuera à assumer cette mission, cette responsabilité. J’aurai moi aussi à faire un certain nombre d’arbitrages pour pouvoir faire en sorte que nous puissions mener à bien le dispositif de continuité territoriale. Parce que nous sommes des Français à part entière, et parce que les Réunionnais ont le droit, comme les autres, de pouvoir se déplacer, sur l’ensemble du territoire, dans les meilleures conditions possibles”.
Alliance Réunion n’a pas manqué de réagir aux propos du président de Région en estimant que la situation était parfaitement prévisible. “Mais le plus inquiétant, c’est l’annonce faite par Didier Robert de se retirer du financement d’autres secteurs de compétences comme l’université, le logement où l’éducation où la Région est fortement impliquée."
Et de poursuivre : “Seule une mise à plat du dispositif du dispositif de continuité territoriale, sur la base de principes clairs, d’une clarification du rôle de chacun et des objectifs poursuivis, et d’un bilan de sa mise en œuvre dans les différentes collectivités d’outre mer, peut éviter des décisions qui sont de nature à aggraver une situation qui semble échapper à toute maitrise.”