En cas de victoire de David Cameron aux élections de mai, la Grande-Bretagne resserrera ses législations à l’endroit des immigrés.
Selon Le Figaro, David Cameron a tenu vendredi matin un discours très attendu sur l’immigration, sous la pression des eurosceptiques et la montée en puissance du parti populiste Ukip (United Kindgom Independence Party).
Il y a plaidé pour un délai de quatre ans avant que les immigrés européens puissent accéder à certains avantages, comme le crédit d’impôt ou le logement social. "On discutera au sein de l’Europe sur les points de législation, les pans de traité qu’il faudra changer, mais il ne fait aucun doute que globalement, il faudra une modification du traité et j’ai bon espoir que nous puissions le négocier", a-t-il dit. Ces limitations sont, selon lui, "une nécessité absolue" si la Grande-Bretagne veut demeurer dans l’Union européenne.
S’il sort victorieux des élections générales de mai prochain, David Cameron a d’ores et déjà promis de revoir les termes de l’appartenance de la Grande-Bretagne à l’Union européenne puis de tenir un référendum sur le sujet en 2017.
Si ces mesures sont mises en œuvre, elles affecteraient plus de 300.000 immigrés européens, dont une majorité d’employés à des postes peu qualifiés et peu rémunérés. Et d’autre part, il n’y aura plus de versement de prestations sociales aux enfants de ces immigrés vivant à l’étranger, puis les immigrés sans travail seraient expulsés au bout de six mois de recherche infructueuse d’un emploi. Enfin, les ressortissants des États membres n’auraient pas le droit d’accéder au marché du travail britannique jusqu’à ce que leurs économies se rapprochent de celle du Royaume-Uni.