En 10 jours, 670 cas de choléra dont 23 mortels ont été recensés au Sud-Soudan, en proie à de violentes tensions depuis décembre. Les conditions de vie des réfugiés pourraient rendre l’épidémie encore plus mortelle.
Juba, la capitale sud-soudanaise assiste depuis quelques jours à une épidémie mortelle de Choléra. Entre le 15 et le 26 mai, " plus de 670 cas de choléra étaient pris en charge dans divers établissements de Juba. Parmi ces cas, 23 personnes sont mortes ", rapporte le Dr Abdinasir Abubakar, membre du bureau local de l’OMS.
L’épidémie aurait également touché d’autres Etats dont Jonglei (est), Haut-Nil (nord-est), et Lacs (centre) mais la même source affirme qu’il s’agit à ce stade de " cas suspects ". " Ils ne sont pas confirmés. Jusqu’ici il ne s’agit que de rumeurs et nous enquêtons ", indique le Dr Abdinasir Abubakar.
Les 32 000 déplacés ayant fui la guerre - opposant depuis décembre dernier le régime à des milices armés - et qui sont accueillis dans deux bases de l’ONU à Juba s’exposent également au risque d’épidémie, indique Le Figaro, décrivant des conditions d’hébergement " épouvantables ".
Il en est de même pour plus d’un million d’habitants qui " survivent à travers le pays sans eau potable, sans abri ni toilettes dignes de ce nom ", rapporte-t-on.
Pour l’instant, " nous n’avons aucun cas confirmé, seulement des cas suspects dans les bases de l’ONU à Juba ", explique la porte-parole de la Mission locale des Nations-Unies (Minuss), Ariane Quentier qui dit attendre le verdict des laboratoires pour pouvoir juger l’ampleur de la situation.