Alors que l’hiver austral s’installe, la présence de requins se confirme au large des côtes réunionnaise. Les professionnels du tourisme et des associations réclament "des mesures spécifiques et urgentes pour faire face à la crise requin".
Le 23 octobre dernier, dix organisations professionnelles signaient un courrier commun appuyant les demandes des professionnels du tourisme dans le dossier requin.
Les dix syndicats et groupements de professionnels du tourisme se réuniront demain à Boucan Canot afin d’échanger sur les attentes des acteurs économiques en matière de gestion du risque requin et des conséquences de cette crise.
Dans un nouveau communiqué les différents acteurs réclament la mise en place de "mesures spécifiques et urgentes". Les signataires - parmi lesquels le Club du tourisme, le Medef, l’UMIH, la CGPME ou encore l’UHR - pointent du doigt un manque d’action, alors que la présence de requins dans les eaux réunionnaises est en augmentation. Ils réclament des actions concrètes de la part de l’Etat.
La période de l’hiver austral est en effet propice aux attaques. Suite à la détection de requins bouledogue entre les Roches Noires et la Baie de Saint-Paul, la municipalité saint-pauloise a émis un nouvel appel à la vigilance, vendredi 27 juin.
Les différents acteurs du dossier requin s’accordent sur plusieurs points. Ils déplorent "l’absence de propositions de sécurisation immédiate ou à très court terme des spots de surf hautement fréquentés" et le "non respect de l’arrêté préfectoral d’interdiction de certaines activités nautiques par les usagers de la mer". Les signataires soulignent également les mauvais chiffres du tourisme et la situation parfois critique des entreprises d’activités nautiques.
Assurer la protection des usagers de la mer
Les organisations professionnelles et associatives souhaitent "des mesures urgentes visant à réduire le risque d’attaques et assurer la protection des usagers de la mer".
Ils réclament la mise en œuvre "des solutions immédiates de surveillance, d’alerte et de secours" à travers le projet de dispositif de surveillance des spots de surf par des structures professionnelles de plongée. Les professionnels souhaitent également le renforcement et l’élargissement des dispositifs de sécurisation mis en place par les collectivités.
L’accéléreration des dispositifs Cap requin et du plan de surveillance des vigies requins fait également partie des demandes. Les signataires veulent par ailleurs l’accompagnement financier des professionnels des écoles privées de surf "contraints d’arrêter leur activité du fait de la réglementation et du risque avéré".
Les acteurs du dossier se disent toutefois "conscients des initiatives en cours émanant de chacun afin de faire face à cette crise". Les professionnels du tourisme souhaitent "définitivement alerter l’État, les Collectivités Locales et tous les élus de la Réunion sur l’urgence de la situation et la nécessité de mettre en œuvre aujourd’hui des mesures d’extrême urgence permettant de tenter de sauver des vies humaines et les activités nautiques à La Réunion ayant des répercussions sur l’ensemble du secteur touristique et l’économie réunionnaise".