Selon le Gouverneur de la Banque centrale des Comores, le secteur bancaire et financier de l’archipel est actuellement en plein essor. Ce secteur reprend des couleurs suite à son ouverture à la concurrence.
Dans un discours prononcé en marge du lancement officiel de la nouvelle pièce de 250 francs comoriens, le Gouverneur de la Banque centrale des Comores a révélé que le secteur bancaire et financier de l’archipel est actuellement en plein essor. Malgré la crise, ce secteur a su tirer son épingle du jeu grâce à son ouverture à la concurrence au cours de ces cinq dernières années.
« Notre secteur bancaire et financier est effectivement en plein essor, et dans cet élan, avec le soutien des Autorités Gouvernementales et de nos partenaires, nous avons franchi ensemble l’étape de son ouverture à la concurrence », a affirmé Mzé Abdou Mohamed Chafiou dans des propos relayés par La Gazette des Comores.
Dressant le bilan de sa politique monétaire, le Gouverneur de la Banque centrale des Comores s’est félicité d’avoir franchi une étape décisive, celle d’avoir pu « dépasser le stade du monopole de fait d’une seule banque généraliste ».
Suite à la libéralisation du secteur bancaire et financier, « Plusieurs emplois directs et indirects ont été créés, de nouveaux services financiers sont proposés, le taux de bancarisation a fortement progressé et en 2013, les banques ont financé le secteur privé à hauteur de 50 milliards FC en moyenne contre 18 milliards FC il y a 5 ans », détaille-t-il.
« C’est un résultat satisfaisant et un grand pas en avant pour notre pays. Je tiens à remercier les autorités politiques qui se sont succédées ces 10 dernières années, pour cette impulsion et cette détermination qui nous a permis de dépasser le stade du monopôle de faite d’une seule banque généraliste », insiste Mzé Abdou Mohamed Chafiou.
En ce qui concerne les perspectives d’avenir, le Gouverneur de la Banque centrale comorienne a affirmé qu’il s’attèlera désormais à la consolidation des acquis, à travers notamment la modernisation du cadre légal et réglementaire régissant le secteur, le renforcement de la supervision bancaire, en vue de garantir sa stabilité, ainsi que la mise en place d’une centrale des risques et des incidents de paiement destinée aux établissements de crédit locaux dès le 1er trimestre 2014. L’objectif est « de leur donner les moyens de contenir les risques, d’identifier les mauvais payeurs et de donner aussi à la Banque centrale une visibilité sur la qualité globale du portefeuille de crédit », explique-t-il.