Interrogé par Europe1, Jean-Philippe Demarc, un des passagers du navire qui a pris feu dimanche au large de la Grèce raconte sa mésaventure.
Pour rappel des faits, le ferry transportant à son bord 478 personnes en partance de Patras en Grèce et à destination d’Ancône en Italie a été le théâtre d’un incendie pendant la nuit de samedi à dimanche. Le feu s’est déclenché dans le garage du ferry pour ensuite atteindre les cabines à l’étage et les flammes ont atterri jusqu’au pont. C’est là que les passagers ont attendu l’arrivée des secours dimanche matin.
Jean-Philippe Demarc, un Français parmi les centaines de passagers de l’embarcation, a confié sa mésaventure au micro d’Europe 1."Nous avons peur, très peur. Nous sommes frigorifiés, nous sommes très très fatigués", raconte le naufragé avant de poursuivre : "nous nous sommes procurés une couverture et nous essayons tous de nous mettre côte à côte pour nous réchauffer". Jean-Philippe Demarc de confier : j’ai peur de brûler parce que j’ai horreur du feu. Le bateau a l’air de tenir, tout à l’heure il penchait dangereusement sur le côté".
Au moment où l’incendie s’est déclaré, Jean-Philippe était "dans le dortoir" du bateau. "On a entendu des grands coups, donc ça m’a réveillé. Ensuite on a commencé à voir de la fumée partout. Tout le monde se suivait à la queue leuleu et on s’est tous retrouvé sur les ponts extérieurs. Depuis, les femmes et les enfants ont été hélitreuillés vers un autre bateau", raconte-t-il. Poursuivant son récit, il ajoute : "d’après ce que l’on sait, il y a des mécaniciens qui seraient morts et des passagers qui étaient en cabine qui n’ont pas pu sortir. Je pense que le bateau était trop chargé. Il était vraiment plein, au maximum" avant de conclure "d’après moi, le feu a pris dans la salle des machines, il n’y a pas de mouvements de panique. Personne n’a vraiment l’esprit à ça : parce que l’on tient à notre vie".