Les chiffres du jihad en France sont effrayants. L’implication de Maxime Hauchard dans l’exécution d’otages n’est que la partie immergée de l’iceberg.
Dans les détails communiqués par le site huffingtonpost.fr, un millier de personnes sont en relation avec le groupe Etat islamique et les branches d’Al-Qaïda, 93 procédures ont été ouvertes au parquet antiterroriste, plus de 600 signalements sont recensés par la plateforme mise en place fin avril par le gouvernement.
Selon le procureur de la République de Paris François Molins, quelques 1132 Français sont impliqués dans les filières jihadistes. D’après lui, 376 Français sont présents en Syrie et en Irak, dont au moins 88 femmes et 10 mineurs.
Au moins 184 personnes sont en transit, 199 ont quitté la Syrie, dont 118 sont aujourd’hui de retour en France. 233 ont manifesté des velléités de départ. Ces départs ont augmenté d’environ 82% depuis le 1er janvier, selon le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve.
Les données sur les filières jihadistes en France, composées pour les deux tiers de ressortissants français, montrent qu’il s’agit d’une population jeune et hétérogène, majoritairement issue de familles immigrées mais comportant une part importante de convertis, à hauteur de 20%.
C’est notamment le cas de Maxime Hauchard, suspecté d’avoir pris part à l’exécution des otages, qui s’était lui même converti à l’islam à l’âge de 17 ans. Près de la moitié des personnes recensées étaient inconnues des services de renseignement avant leur signalement.