Huguette Bello a interpellé le Gouvernement sur l’adoption d’une loi-cadre pour lutter contre les violences faites aux femmes et le retard de l’enquête nationale sur le sujet dans les DOMs.
Lors de la séance des questions au Gouvernement à l’Assemblée nationale, hier, Huguette Bello est intervenue sur le sujet des violences faites aux femmes.
La députée-maire de Saint-Paul s’est adressée à la ministre des droits des femmes Najad Vallaud-Belkacem ce mardi. Huguette Bello a d’abord rappelé la situation à La Réunion et notamment le décès de 5 femmes sous les coups d’un proche en 2013.
Huguette Bello a à ce sujet déploré que ces drames : "provoquent d’immenses détresses familiales et suscitent l’indignation générale" et "confirment l’urgence d’une réponse politique globale."
L’élue réaffirme l’importance d’une "loi-cadre" pour "donner une visibilité et une cohérence plus fortes aux dispositifs existants et à ceux qui devront être créés". Ici, Huguette Bello fait référence à "l’hébergement d’urgence".
"L’action publique doit être à la hauteur du courage des victimes qui, comme le révèlent les statistiques, osent de plus en plus sortir du huis clos familial et dénoncer les violences qu’elles subissent", a-t-elle ajoutée avant d’insister sur l’importance de l’égalité des territoires pour que tous "bénéficient simultanément de l’ensemble des initiatives visant à lutter contre ces violences".
Enfin, Huguette Bello a salué la nouvelle enquête nationale ayant pour but d’obtenir de nouvelles données statistiques et une vision approfondie du phénomène. Mais celle-ci regrette le retard que l’enquête appelée "Virage" subisse "un retard dans les régions d’Outre-mer". Selon la députée-maire de St-Paul, elle n’y sera menée que d’ici 3 à 4 ans, après la fin de l’enquête nationale.
"Les associations, les collectivités, les femmes, les hommes, tout le monde est prêt à la Réunion pour participer dès maintenant à cette enquête", assure Huguette Bello et ajoute, "peut-être même pourrions-nous formuler quelques idées et participer à l’élaboration du questionnaire général".