"L’Etat m’a trahi, je m’en vais". Hier, les fonctionnaires en grève à Mayotte ont menacé de procéder à un départ collectif si l’Etat maintient l’imposition de leur indemnité d’éloignement.
Les manifestations se poursuivent ce mercredi à Mayotte pour dénoncer la fiscalisation de l’indemnité d’éloignement qui doit entrer en vigueur début 2014. Le rendez-vous est ainsi fixé pour ce mercredi devant la Maison d’arrêt de Majicavo. Selon une information d’Indian Ocean Times, un rassemblement y sera prévu en soutien aux agents pénitentiaires.
Jeudi 14 novembre, les manifestants descendront de nouveau dans la rue. Ils devront également rencontrer le préfet de l’île après lui avoir remis mardi un nouveau préavis de grève pour la semaine du 18 au 23 novembre, selon le Journal de Mayotte.
Cette fois, les fonctionnaires ont l’intention de lui transmettre « une masse imposante de courriers nominatifs et signés pour l’informer symboliquementdans le cadre d’un départ collectif, de leur décision de réintégrer leur affectation d’origine », selon toujours le quotidien en ligne.
Hier, ils ont déjà simulé un départ vers l’aéroport de Pamandzi pour signifier leur intention au cas où le gouvernement ne reviendrait pas sur sa décision.
Portant des t-shirts où il était inscrit "L’Etat m’a trahi, je m’en vais", et tenant à la main des valises vides, les 500 manifestants longeaient la route vers l’aéroport pour faire comprendre aux autorités toute leur amertume.
"L’action d’aujourd’hui a un caractère symbolique, mais extrêmement parlant. Ce départ n’est pour l’instant qu’une mise en scène. Mais il pourrait devenir effectif si le gouvernement s’en tient aux promesses non tenues", a déclaré Frédéric Muller de la FSU et membre de l’intersyndicale des fonctionnaires en grève.