La mairie de Saint-Denis s’est engagée à mettre à la disposition des bénévoles de l’association "Le Refuge" un local pour leur permettre d’accueillir et d’accompagner les victimes réunionnaises d’actes homophobes.
A l’occasion de la journée mondiale de la Lutte contre l’homophobie, les associations qui oeuvrent au quotidien pour la défense des droits des homosexuels font le point sur la situation.
Et le constat n’est pas rassurant. En 2012, le nombre d’agressions envers des homosexuels a connu une augmentation.
La Réunion n’échappe pas à cette tendance. L’adoption du projet de loi ouvrant le droit au mariage et à l’adoption pour les personnes de même sexe ont divisé la population et de nombreux actes homophobes ont été recensés.
Alors que le nombre d’agressions physiques est en recrudescence dans l’hexagone, à La Réunion, ce sont les insultes verbales et les commentaires dégradants sur la toile qui se sont multipliés.
Stéphane Ducamp est le délégué régional du Refuge à La Réunion. A ses yeux, "il y a eu des progrès, des évolutions mais la France reste homophobe".
Anaïs et Kirsty sont en couple depuis un an. Si elle assument leur homosexualité, les deux jeunes femmes évoquent les nombreux tabous autour de ce sujet et disent se sentir plus protégées qu’en métropole.
Le maire PS de Saint-Denis Gilbert Annette s’est engagé à fournir un local pour permettre aux bénévoles du Refuge d’accompagner les homosexuels, principalement les jeunes âgés entre 18 et 25 ans qui sont parfois rejetés par leurs familles au moment de leur coming-out.