Présentée comme la médiation de la dernière chance, la réunion de négociations organisée à la DIECCTE s’est déroulée dans un climat de tension pour s’achever sur un échec. Reprise des négociations prévue vendredi.
C’est pourtant avec confiance et espoir que les dockers s’étaient rendus à la réunion de médiation ce matin dans les locaux de la Direction du travail. Mais au fil de la journée, les tensions entre les employés de la SERMAT et leur direction se sont accentuées.
A 17 heures, les dockers ont finalement quitté la table des négociations pour se rendre au port-est où le PCR (Parti Communiste) orchestre un "meeting d’urgence" pour soutenir les grévistes.
Au coeur des débats ce jeudi 16 mai, la proposition soumise aux deux parties par la DIECCTE. Un projet qui prévoit d’expérimenter durant un an le partage du marché de la maintenance des chariots cavaliers entre les dockers de la SERMAT ( 12 chariots cavaliers) et le groupe Kalmar (qui aurait la charge des 8 autres engins de levage).
Lors des discussions ce matin, deux des quatre patrons présents ont quitté la table des négociations, assurant que des insultes avaient été proférées à leur encontre.
Après une suspension de séance, les esprits se sont quelque peu apaisés et les débats ont repris à la DIECCTE peu après 15h30. Si la proposition de la Direction du travail a redonné le sourire aux dockers, les acconiers demandent des garanties.
Les patrons souhaitent en effet que l’expérimentation de l’internalisation des chariots cavaliers se fasse sous le contrôle du grand port maritime. Hors de question répliquent les dockers qui se sentent dupés.
Autre proposition formulée par la direction de la SERMAT : les dockers pourraient à l’issue de l’expérimentation créer leur propre entreprise et travailler en tant que sous-traitants de la SERMAT.
Là aussi, les personnels grévistes affichent leur désaccord estimant que cela contribuerait à la mort du groupement d’intérêts économiques SERMAT.
Les négociations se sont poursuivies à la DIECCTE mais le climat de confiance semble véritablement altéré entre les dockers et les acconiers. Aucune sortie de crie n’a été actée ce jour. La grève continue.