Alors que les sondages ne lui attribuent plus que 24% d’opinions positives, François Hollande veut croire que le temps lui donnera raison. Un an après son élection, il fait son propre bilan.
Les résultats des sondages parus ces derniers jours n’accordent que très peu de crédits au chef de l’Etat. Un nouveau baromètre TNS Sofres-Le Figaro Magazine, publié hier, évoquait seulement 24 % d’opinions favorables, soit 3 points en moins par rapport au précédent
sondage. En clair donc, le président fait en ce moment 73% de mécontents. Sur Sud-Ouest, le locataire de l’Elysée fait un peu mieux, 26%, mais, toujours est-il que sa côte de popularité n’a cessé de chuter au cours de ces derniers mois.
Parallèlement, les critiques fusent de partout, des commentaires qui selon le chef de l’Etat n’entament rien à ses objectifs de quinquennat. Dans quatre ans, « je veux qu’on dise : l’Europe s’est réinstallée, et la France est de nouveau influente et puissante », espère-t-il.
« Si je n’écoutais que les commentaires, je n’avancerais pas », confie encore le président. « C’est plus difficile que ce que j’avais imaginé », reconnaît-il cependant.
L’opinion lui reprochait souvent d’être indécis dans certaines situations. Il estime pourtant avoir fait « tout ce qu’on peut faire pendant la première année, tant qu’on a encore de la légitimité et de la force », pour que « la France soit au rendez-vous dans quatre ans ».
Lui de citer en substance ses réalisations afin que la France entière s’en rappelle : « On dit que François Hollande est toujours dans le consensus, mais ce n’est pas vrai ! Sinon, je n’aurais pas fait la réforme du marché du travail contre la CGT ».
Par rapport à la question du mariage gay, l’adoption du texte au niveau du Parlement constitue « une grande réforme du quinquennat », se félicite-t-il, arguant que « si une présidence apaisée, c’est une présidence impuissante, je ne serais pas dans mon rôle ».
Bref, « Je considère que j’ai pris beaucoup de décisions depuis un an », soutient le président avant de rajouter : « J’ai imposé beaucoup de choses à la majorité : le vote du traité européen, le pacte de compétitivité, l’intervention au Mali, la réforme du marché du travail ».
A ceux qui ne se souviennent pas du rythme que lui-même s’est déjà fixé au début de son quinquennat, « 2 ans de redressement, 3 ans de dépassement », François Hollande dira : « le temps nous donnera raison ».