Les membres de la FFMC 974 dénoncent un projet de Loi de la Commission européenne visant à instaurer le contrôle technique obligatoire aux deux-roues. Cette obligation s’appliquerait également tous les ans aux véhicules de plus de 4 ans.
Les adhérents de la FFMC 974 (Fédération des Motards en Colère - Réunion) montent au créneau contre le projet de loi visant à instaurer le contrôle technique obligatoire aux deux-roues. Ils estiment qu’il s’agit « politique de racket inacceptable ».
Le dernier projet de règlement que la Commission européenne veut soumettre au vote des eurodéputés ne passe vraiment pas auprès de la FFMC.
L’association est contre ce texte qui imposerait "un contrôle technique tous les ans, au lieu de deux actuellement pour les véhicules de plus de 6 ans" pour tous les engins motorisés, y compris les deux-roues de toutes cylindrées. Pour plus de détails : "un premier contrôle technique obligatoire pour le 4eme anniversaire de la voiture. Un second contrôle technique obligatoire pour le 6eme anniversaire de la voiture. Et à partir du 7eme anniversaire, le contrôle technique obligatoire deviendra annuel".
Selon la FFMC 974, "ce contrôle technique européen est un gros business" mais ne favorise en rien la sécurité routière.
Ce matin, les motards en colère se donc réunis à Saint Denis pour distribuer des tracts aux usagers de la route. "Le contrôle technique des deux-roues motorisés (2RM), serpent de mer que la FFMC repousse régulièrement depuis plus de quinze ans, menace à nouveau en passant cette fois par le biais de l’Europe" alertent les membres de la FFMC.
Samedi 22 septembre, une manifestation orchestrée par la FFMC au niveau national serait relayée à la Réunion où une pétition sera distribuée. Ce document sera ensuite envoyé au député européen Younouss Omarjee, député européen de la circonscription de l’Outre-mer.
Communiqué de la FFMC 974 :
"La Commission Européenne présente en effet un projet de contrôle technique unifié. Concernant tous les véhicules, y compris les deux-roues de toutes cylindrées, encore plus fréquent que les Contrôles techniques actuels, il ne répond pas à la principale critique : l’état du véhicule n’est pas un facteur d’accident (pour les motos, moins de 0,7% selon le rapport MAIDS et les assureurs).
Mais le lobby des centres de contrôle essaye aujourd’hui de passer par l’uniformisation des CT à travers l’Union Européenne, avec entre autres une fréquence plus rapprochée (quatre ans, puis deux, puis tous les ans). Il faut dire que le gâteau à se partager (au moins 1,5 milliards d’euros annuels rien que pour les 2RM) est copieux. Accélérer l’obsolescence du parc dans l’espoir de booster les ventes est peut-être une autre raison pour les professionnels.
Dans tout ça, la sécurité routière n’est qu’une bonne excuse. Le contrôle technique n’est qu’une opportunité commerciale, mais n’apporte rien en termes d’accidentalité. Ce ne sont pas les véhicules qui font les accidents, mais les comportements.
Réunis au sein de la FEMA (Fédération Européenne des Associations Motardes), les motards de tous les pays, dont la FFMC pour la France, entendent bien le faire savoir".