Selon le service statistique des ministères sociaux, la mortalité infantile est deux fois plus élevée dans les départements d’outre-mer qu’en métropole.
Hier, la Dress - le service statistique des ministères sociaux - a publié une étude alarmante. "La mortalité infantile qui rend compte des décès des bébés de moins d’un an, est deux fois plus élevée dans les départements d’outre-mer qu’en métropole".
"Sur la période 2000-2008, la mortalité des enfants de moins d’un an résidant dans les DOM est supérieure à celle observée en France métropolitaine, avec un taux moyen sur la période 2000-2008 de 7,8 décès pour 1000 naissances vivantes dans les DOM et 3,8 en France métropolitaine" selon cette étude.
La Drees relève également que "la surmortalité infantile des DOM est surtout attribuable aux décès dus à une affection de la période périnatale". Ce terme désigne aussi bien les "complications de la grossesse" que des affections hémorragiques ou respiratoires du nouveau-né.
"Quel que soit le DOM, la mortalité infantile par affections de la période périnatale est supérieure à celle de la France métropolitaine, allant de 419 pour 100.000 naissances en Guadeloupe et à la Réunion à 551 en Guyane, pour un taux métropolitain de 182", indiquent les experts de la Drees et de l’Inserm qui signent l’étude.
Le cri d’alarme de ma Drees est clair : la mortalité infantile (décès de bébés de moins d’un an) est deux fois plus élevée dans les DOM que sur le continent français.
Des conditions socio-économiques et un accès aux soins moins favorables sont pointés du doigt pour expliquer ces chiffres alarmants. Cette étude précise que la majorité des décès est attribuable à des complications pendant la grossesse. (affections hémorragiques ou respiratoires du nouveau-né).
Globalement, les habitants des DOM vivent dans des « conditions socio-économiques plus défavorables » ce que explique « probablement une partie de la surmortalité infantile ».
Un dernier point à prendre en compte : l’âge de la mère. Dans les DOM, 29% des femmes enceintes ont moins de 25 ans (dont 9% moins de 20 ans) contre 19% en métropole (3% de moins de 20 ans).
Source : Le Parisien