La sénatrice Aline Archimbaud a critiqué le projet de la future route du Littoral ce mardi. Selon l’écologiste, ce projet tend à rendre les Réunionnais encore plus dépendants du carburant. En réponse, le gouvernement a été clair et soutient ce projet.
Le projet de la nouvelle route du Littoral porté par le Président de la Région Didier Robert et son équipe suscite décidément de vives réactions. Ce mardi, la sénatrice EELV Aline Archimbaud a posé une question au Ministre chargé des Transports, de la Mer et de la Pêche.
La réponse du ministre des Transports a été claire : le gouvernement soutient entièrement le projet de la nouvelle route du Littoral.
Quant à la sénatrice Aline Archimbaud, elle n’a pas à fustiger le projet de la future route, estimant que l’Etat, en finançant ces travaux, participait à rendre la Réunion encore plus dépendante du carburant importé.
L’écologiste qui avait déjà pointé du doigt le budget dédié à ce grand chantier, a aujourd’hui émis de nouvelles critiques au sujet de la future route du Littoral. Elle considère que ce projet est "rétrograde et onéreux".
La sénatrice d’Europe Ecologie Les Verts a affirmé que le littoral réunionnais est le plus bétonné des départements d’outre-mer. Après avoir argumenté en faveur du retour du Tram-Train, Aline Archimbaud a demandé à l’Etat à mettre en oeuvre les moyens nécessaires pour développer davantage les transports propres.
Dans un communiqué, la sénatrice UMP Jacqueline Farreyrol réagit à la question posée par Aline Archimbaud. L’élue réunionnaise rappelle " que ce sont bien les arguments financiers et géologiques qui ont conduit la région à abandonner le projet du Tram-Train".
Ci-dessous, le communiqué diffusé par Jacqueline Farreyrol, en réponse aux propos tenus par la sénatrice Aline Archimbaud :
"La nouvelle route du littoral, elle, coûtera 3 fois moins et le financement est acquis. Madame Archimbaud appelle de ses voeux un transport en commun : qu’elle se rassure, la nouvelle Route du Littoral répond à ses attentes, le projet permettra d’accueillir un Transport en Commun en site propre sur deux voies.
En outre, la totalité des Autorités Organisatrices de Transport (AOT) participe ensemble au transport public réunionnais qui comprend un maillage de tout le territoire, des voies réservées pour les bus, ainsi que l’augmentation et le renouvellement du parc de bus à faible émission de gaz à effet de serre.
Le chantier de la nouvelle route du littoral engagé depuis 2010 est un chantier d’envergure qui permettra aux Réunionnais de disposer d’un axe sécurisé, moderne et gratuit. Madame Archimbaud s’inquiète des conséquences écologiques d’une telle construction, qu’elle se rassure.
Je lui réponds que la prise en compte de la biodiversité dans le projet actuel répond à ses attentes avec notamment la mise en place par la Région d’un comité de suivi conformément aux recommandations de l’autorité environnementale, de la commission d’enquête et du ministère de l’Ecologie.
Ceux qui accusent aujourd’hui ce projet d’être destructeur pour l’écologie s’abritent derrière de fausses évaluations et méconnaissent manifestement tout le volet environnemental du nouveau projet, les nombreuses études qui visent à éviter, à réduire et à compenser l’impact environnemental de sa construction. Tous les enjeux environnementaux ont été pris en compte.
Prétendre, comme Mme Archimbaud, que l’île de La Réunion est le département d’outremer le plus bétonné, c’est offenser et insulter les Réunionnais. Rappelons à Mme Archimbaud que les deux tiers de l’île sont classés par l’UNESCO au patrimoine mondial de l’humanité pour ses grands paysages et que la plus grande partie de son territoire est dédiée à la préservation de la biodiversité.
Avancer des arguments déjà débattus et déjà écartés par la population comme par la Région et l’Etat et prétendre donner des leçons d’écologie à la Réunion qui atteint le plus haut pourcentage d’autosuffisance énergétique en France, prouvent sa méconnaissance du sujet et sa partialité.
La nouvelle route du littoral dont les travaux vont commencer en 2013 a fédéré autour d’elle bien au-delà de la simple majorité régionale tant elle apporte des réponses pragmatiques aux problématiques posées : sécurisation de la route, fluidification du trafic et accroissement des activités économiques, intérêt pour les entreprises locales du bâtiment et pour l’emploi, coût plus raisonnable pour les finances publiques, réponses concrètes aux transports collectifs et aux cyclistes ".