Revenant sur les 6000 créations de poste annoncées par le gouvernement, le syndicat CGTR Educ’Action crie à la grande illusion, pointant du doigt le fait que les emplois seront précaires.
Evoquant les récentes annonces faites par le gouvernement Ayrault concernant la création de 6000 postes dans le second degré, le syndicat CGTR’Educ action estime qu’il s’agit surtout "d’’un beau coup de communication". En effet, l’organisation indique qu’il s’agit pour 5% d’emplois statutaires et pour 95% d’emplois précaires.
Le syndicat estime qu’il ne s’agit pas de véritables créations de poste. "Il y a donc moins de 5% d’emplois statutaires de fonctionnaires et plus de 95% d’emplois précaires", a souligné le syndicat.
Voici dans son intégralité le communiqué de la CGTR’Educ’Action :
"Le Ministre de l’Education nationale a de nouveau annoncé qu’il allait créer 6000 postes à la prochaine rentrée dans les collèges et les lycées . Cela devrait d’ailleurs se concretiser ( dans cet ordre de grandeur) dans le cadre du collectif budgetaire qui sera présenté le mercredi 4 juillet 2012 . C’est sutout un beau coup de communication lorsque l’on regarde de plus près ce qui a été réellement annoncé.
Sur ces 6.000 postes supplémentaires pour les collèges et lycées, seuls 280 postes d’enseignants sont prévus : 70 en anglais, 60 en lettres, 90 en mathématiques et 60 en EPS. Ils seront pour vus par des candidats admissibles à l’agrégation, ce que per met la légis la tion. Viendront les compléter 75 postes de conseillers principaux d’éducation (CPE), reçus sur liste complémentaire.
Les stagiaires bénéficieront d’une décharge de 3 heures, soit l’équivalent de 1 500 postes… Selon la presse, V. Peillon a parlé d’une « pression amicale sur les rectorats » et a expliqué qu’il aurait recours à « des remplaçants, heures supplémentaires et autres contrats ». Il semble donc que ce ne sera pas des créations de postes !
Sur ces 6000 créations, il y a donc moins de 5% d’emplois statutaires de fonctionnaires et plus de 95% d’emplois précaires (AED, AVS, "médiateurs"). De plus, les emplois d’AVS vont remplacés ceux qui prennent fin le 30 juin et le 31 août.Ce ne sont donc pas des postes en plus et rien n’est garanti pour le réemploi de ceux dont le contrat se termine. Des centaines de personnes vont se retrouver au chômage sans perspective.
Ces annonces sont totalement inacceptables. Il est nécessaire d’annuler les 6500 suppressions prévues dans le second degré à la rentrée 2012. C’est indispensable pour que cette rentrée ne soit pas encore plus catastrophique que les précédentes.
Au contraire des affirmations de V. Peillon, il est possible d’annuler les suppressions. Il y a plus de 20000 enseignants précaires, dont un certain nombre risque de se retrouver au chômage à la rentrée. Il est possible de les titulariser immédiatement : ces personnels exercent dans les établissements depuis des années, ils ont "fait leurs preuves". Cette situation est intolérable.
Il est indispensable de créer un vrai statut de fonctionnaire pour ceux dont les missions sont d’accompagner les élèves en situation de handicap. Ce sont des missions pérennes, elles doivent être assurées par du personnel statutaire.
Il est indispensable que les EVS-AVS en fin de contrat soit réemployer, première étape vers leur titularisation sur poste.
Enfin , ces annonces ne concernent que des personnels enseignants et de vie scolaire. Rien ne semble prévu pour que la rentrée des personnels admnistratifs, technique, santé/sociaux se passent dans des conditions acceptables, sans que leur charge de travail soit, une fois de plus, alourdie.
La CGTR Educ’action exige la restitution de l’ensemble des postes supprimés et la transformation des emplois precaires en emplois statutaires. L’académie de la reunion qui cumule de lourds handicaps doit etre placée dans l’immédiat en zone zéro suppression de postes puis un plan de rattrapage doit etre mis en oeuvre au plus vite afin que notre systeme educatif puisse tourner convenablement dans l’interet bien compris de nos élèves.
La CGTR Educ’action observe que les parlementaires de la réunion , à l’exception d’huguette Bello se font pour l’heure très discret . Ainsi aucune reponse, n’a à ce jour été apportée à l’invitation de l’intersyndicale pour une table ronde INTERSYNDICALE EDUCATION/PARLEMENTAIRES " URGENCE REUNION EDUCATION"
Une chose est sure , si l’intervention des deputes peut consituer un point d’appui , il n’y aura point de sauveur supreme et ce n’est qu’en (re)prenant le chemin des luttes que nous pourrons gagner sur nos revendications car les gouvernements passent mais la précarité et la dégradation des conditions de travail s’étend."