Le grand oral du Premier ministre a provoqué de multiples réactions tant au niveau national que local. A la Réunion, les syndicats se montrent plus vigilants en attendant de vrais changements.
Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a facilement obtenu la confiance de l’Assemblée Nationale à l’issue de son discours portant sur la politique générale qui sera menée ces cinq prochaines années.
Des chiffres, des conjonctures et quelques pics dirigés envers le précédent gouvernement (...) : pendant plus d’une heure et demi mardi 3 juillet, Jean-Marc Ayrault a présenté son plan de bataille pour la mandature. Il a également appelé tous les Français à la "mobilisation" générale pour redresser le pays et rétablir les équilibres financiers tout en récusant les termes d’austérité budgétaire.
Sans surprise, sa déclaration de politique générale à l’Assemblée a été moquée au niveau national par le numéro un de l’UMP Jean-François Copé, qui l’a trouvée "truffée d’incantations".
Pour le PS local, ce discours portant sur la politique générale du gouvernement est pleinement satisfaisant. Gilbert Annette assure que les propositions du premier ministre portant sur l’emploi, logement, fiscalité (...) permettront le redressement de la France dans la justice sociale. "L’effort sera partagé mais ceux qui ont été préservés - notamment les plus fortunés - participeront davantage à cet effort et c’est un bon signe. C’est la condition pour que les Français adhérent à ce programme" explique Gilbert Annette - secrétaire départemental du Parti Socialiste - qui se dit "satisfait" au lendemain du discours de Jean-Marc Ayrault.
Les syndicats réunionnais sont quant à eux plus difficiles à satisfaire. Au siège de la CGTR à Saint Denis, la prudence reste de mise. "Je constate que les premières décisions prises par le nouveau gouvernement ne sont pas très encourageantes pour les salariés. Je pense à la répartition des postes dans l’Education Nationale, je pense également au gel de l’indice de la Fonction Publique... Tout cela montre que ce nouveau gouvernement doit être accompagné par des mobilisations" explique Ivan Hoarau.
Dans ce contexte, la CGTR voudrait prendre part à la prochaine Conférence nationale et organiser une conférence régionale pour débattre de la Réunion et de l’Outremer.