Des anomalies sur les prix ont été constatées dans 54% des supermarchés alimentaires, selon une récente étude menée par la Répression des Fraudes.
Beaucoup de tickets de caisse finissent chiffonnés au fond du sac à main. Pourtant, ils sont le seul moyen pour le consommateur de vérifier qu’il n’a pas été victime d’une erreur au moment du passage en caisse. Une récente étude menée au niveau national par la DGCCRF (Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes ) révèle que "des anomalies (sur les prix) ont été constatées" dans 54% des supermarchés contrôlés en 2011.
"Le prix facturé était différent du prix affiché pour 7% des articles ayant été vérifiés. En outre, les erreurs étaient défavorables aux consommateurs dans six cas sur dix", a ajouté l’institution. Appelant les clients des supermarchés à la plus grande vigilance, la répression des Fraudes pointe du doigt une progression de ce phénomène. En effet, dans une étude similaire menée en 2008, 52% des établissements étaient en infraction.
Fait plus inquiétant encore, sur les 68 593 articles testés par le DGCCRF, près de 60% des erreurs ont pénalisé le client. Une constatation qui montre qu’il ne s’agit pas seulement de hasard, selon Charles Pernin, spécialiste de l’alimentaire à la CLCV, cité par l’Express. "Il y a une part d’aléa, mais pas seulement (...) et il est très difficile de prouver que (ces erreurs) sont intentionnelles", selon lui.
Ces erreurs sont-elles volontaires ? Aucun moyen de répondre avec certitude à cette question. Néanmoins, les établissements peuvent également être victimes de leurs systèmes informatiques, les prix étant mis à jour sur les caisses dans la nuit mais pas immédiatement en rayon. "Ces irrégularités ont donné lieu à la rédaction de procès-verbaux, d’injonctions de rectifier les dysfonctionnements constatés et de rappels à la réglementation", a précisé la DGCCRF.