Deux responsables de l’Education en Grande-Comore ont été placés en détention préventive dans le cadre de l’enquête sur les fraudes informatiques au baccalauréat dans l’archipel.
Le commissaire à l’Education de Grande-Comore, Salami Mohamed, et le conseiller de la circonscription électorale de Moroni-Nord, Antoy Ibrahim, ont été placés en détention provisoire à la maison d’arrêt de Moroni depuis samedi dernier, selon Comores Actualités.
Les deux responsables locaux sont poursuivis dans le cadre de l’affaire des
fraudes informatiques au Bac démantelées récemment. «
la comparution du commissaire à l’Education de l’île devant le magistrat instructeur est motivée par une commission rogatoire délivrée par le juge chargé du dossier », explique le procureur de la République.
Les deux hommes, qui ont accès au système informatique de l’office des examens, sont soupçonnés d’avoir inséré frauduleusement quarante-trois noms de candidats sur la liste des lauréats du Bac 2012, alors que la correction des épreuves écrites n’était pas encore terminée.
Cependant, l’implication présumée des deux suspects est contestée par leurs collègues. « Les conseillers ont jugé injuste la procédure qui s’est soldée par le placement en détention provisoire de notre collègue », affirme Mohamed Toiamou, conseiller de la circonscription de Bamabo ya Mbwani 2.
« Nous, les élus qui étions présents au tribunal, avons décidé de s’opposer à cette décision et le ramener au conseil de l’île de Ngazidja (Grande-Comore) en attenant le respect de la loi statutaire de notre institution. Il y a des lois à respecter en cas de procédure engagée contre les élus bénéficiaires de l’immunité », insiste -t-il.
Depuis l’ouverture de l’enquête, cinq personnes dont le directeur de l’Office des examens de l’île, avaient déjà été auditionnées.
Source : Comores Actualités