Une délégation de maires est attendue à la préfecture aujourd’hui pour une nouvelle réunion de travail afin de trouver une solution à la baisse des contrats aidés qui pourrait perturber la prochaine rentrée scolaire.
La rentrée scolaire est normalement programmée ce jeudi 16 août, mais 23 maires sur 24 ont annoncé un report de la rentrée scolaire 2012-2013 en raison du manque de contrats aidés.
En juin dernier le gouvernement a annoncé une réduction du nombre de contrats aidés. En 2011, plus de 28 000 contrats de ce type ont été signés à La Réunion. Au premier semestre 2012, ils étaient au nombre de 10 000 et pour le semestre prochain, seuls 5 000 contrats seront signés.
Ces contrats permettent aux collectivités d’embaucher, à des coûts intéressants et pour des courtes durées, du personnel sans qualifications particulières. Les contrats aidés rendent possible l’emploi de surveillants, agents d’entretien ou encore cantiniers, sans qui le fonctionnement d’une école serait impossible.
Mercredi dernier, à une semaine de la rentrée scolaire, les maires ont voté une motion reportant cette rentrée à une date ultérieure à cause de la baisse des contrats aidés. Ces élus veulent ainsi attirer "l’attention du gouvernement sur la situation extrêmement préoccupante qui émane de la restriction drastique des contrats aidés du secteur non-marchand".
Pour tenter de trouver une solution, une réunion a été programmée vendredi dernier en préfecture. Mais cette table ronde n’a abouti à aucune avancée si ce n’est l’exigence du ministre des Outre-Mer, Victorin Lurel, qui demande aux maires d’évaluer les besoins en personnel de chaque commune.
Hier soir, invitée au Journal télévisé d’Antenne Réunion, la présidente du Conseil Général - Nassimah Dindar, a affirmé vouloir se désister d’une partie des contrats aidés destinés au Département en faveur des communes. Elle a indiqué qu’elle a travaillé avec son équipe pour tenter de trouver une solution pour que la rentrée scolaire ne soit pas compromise.
Ainsi, Nassimah Dindar devrait présenter ce dispositif à la délégation de maires attendue à la préfecture aujourd’hui pour une nouvelle réunion. Si aucune solution n’est trouvée, la menace de report de la rentrée scolaire, qui concerne toutes les communes de l’île à l’exception de Saint-Denis, pourrait bien se concrétiser. Des milliers d’élèves sont suspendus à la décision des maires.