Dans la soirée du mardi 11 octobre, le département d’Etat américain a déclenché une alerte mondiale aux risques d’attentats dans les transports. Les Etats-Unis mettent également en garde les citoyens américains contre de possibles actes terroristes. Cette alerte mondiale fait suite à l’arrestation de deux Iraniens, suspectés d’avoir préparé un attentat à la bombe sur le sol américain contre l’ambassadeur d’Arabie saoudite. Téhéran dément tout complot et accuse Washington d’avoir monté un "scénario fabriqué de toutes pièces".
L’administration américaine a activé l’alerte terrorisme après avoir déjoué un attentat à la bombe impliquant deux ressortissants iraniens et visant l’ambassadeur d’Arabie saoudite aux Etats-Unis, SEM Abdel Al-Jubeir. Un haut responsable américain a indiqué que l’assassinat aurait pu être suivi d’une série de plusieurs autres attentats, ciblant notamment l’ambassade d’Israël en Argentine, d’après le New York Times. Aujourd’hui, la vigilance est spécifiquement de mise dans les transports, en particulier aériens et routiers.
Le ministre américain de la justice Eric Holder a révélé que le complot manqué a été "conçu, organisé et dirigé par l’Iran". Des accusations vite démenties par l’ambassadeur iranien à l’ONU Mohammad Khazaee qui dénonce " une conspiration diabolique " orchestrée par Washington.
Un proche du président iranien Mahmoud Ahmadinejad a également montré du doigt un "scénario fabriqué de toutes pièces afin de détourner l’attention de l’opinion publique américaine des problèmes internes des Etats-Unis". Téhéran accuse aussi Washington de chercher à semer la division dans le monde musulman.
Les deux suspects iraniens auraient préparé l’attentat depuis mai dernier. L’un d’eux dénommé Mansour Arbabsiar, un américano-iranien de 56 ans, a été arrêté le 29 septembre à l’aéroport JFK de New York, selon le ministère de la justice américaine. Il a comparu mardi devant un juge fédéral et a été incarcéré. Le présumé terroriste risque la prison à vie. Quant au deuxième suspect, Gholam Shakuri, il est présenté comme étant un membre actif de l’unité Qods ou les forces spéciales des Gardiens de la révolution, un mouvement accusé de fournir un soutien matériel aux talibans et à d’autres organisations terroristes.
Les deux hommes sont poursuivis notamment pour "conspiration en vue de tuer un responsable étranger", "utilisation d’une arme de destruction massive (des explosifs)" et "conspiration en vue de commettre un acte de terrorisme international".