Le ministre français de l’intérieur Claude Guéant a qualifié de « terrible séisme » les soupçons de corruption sur des policiers notamment de Michel Neyret, l’adjoint de la direction inter régionale de la police de Lyon.
Face à l’arrestation du n°2 de la police judiciaire de Lyon et de quelques autres policiers dans une affaire de corruption et de trafics de drogue, Claude Guéant s’est prononcé à la télé dimanche. Il a indiqué que ces soupçons sont "un terrible séisme dans la police nationale". Il a ajouté que "ce serait extrêmement grave" si ces faits sont prouvés. Le ministre a avancé que dans de tels cas, "des sanctions seront immédiatement prises". "Avec les informateurs, il ne faut rien faire d’illégal, il ne faut pas franchir la ligne jaune" a-t-il ajouté selon lefigaro.fr. Selon Guéant, il existe un "cadre législatif absolument précis". Il a expliqué que "c’est très encadré, il ne faut rien commettre d’illégal".
Pour rappel, jeudi, Michel Neyret, l’adjoint de la direction inter régionale de la police judiciaire de Lyon a été arrêté à son domicile avec son épouse et placé en garde à vue à Paris. Il serait impliqué dans une affaire de corruption et de trafics de stupéfiants. Il aurait détourné des cannabis pour payer des "indics". Le n°2 de la PJ de Lyon sera mis en examen ce jour, la garde à vue expirant ce matin à 6heures.
"Pour être efficace, le flic doit non seulement mouiller sa chemise, mais se mouiller tout court. Je ne sais pas jusqu’où Michel Neyret est allé, mais il semble bien qu’il se soit trop approché de la flamme...", explique Georges Moréas, un commissaire divisionnaire, rapporte lepoint.fr.
Le chef de la Brigade de recherche et d’intervention (BRI), le chef de l’antenne de police judiciaire de Grenoble, et deux enquêteurs de Lyon ont aussi été placés en garde à vue.