Les plaidoiries des parties civiles se sont achevées ce jeudi après-midi. Le Procureur de la République est ensuite intervenu. Patrice Cambérou a entamé son réquisitoire en rappelant les rôles de chaque protagoniste dans cette affaire politico-judiciaire. La responsabilité de Surgine Fontaine dans la vente de terrains communaux virtuels a été démontrée. Le Procureur a requis à son encontre deux ans de prison et trois ans d’inéligibilité à l’encontre de Cyrille Hamilcaro.
Souriant juste avant son entrée dans la salle d’audience, Cyrille Hamilcaro a bien vite offert un autre visage, une fois à la barre. L’ancien Maire de Saint-Louis a été longuement questionné sur le recel de l’escroquerie. Il a expliqué avoir reçu des sommes d’argent de sa maîtresse de l’époque, mais aussi des chèques. Deux d’entre eux ont d’ailleurs été déposés sur son compte de campagne.
D’autres chèques ont été remis à des proches. De nombreux messages ont été échangés par les deux amants. Sur ces textos, il était question de remise d’importantes sommes d’argent.
Cyrille Hamilcaro faisait confiance à Surgine Fontaine et inversement. Chacun des protagonistes de cette affaire se renvoie donc la balle, sans plus de considérations pour les victimes.
En fin d’après-midi, après les plaidoiries des parties civiles, le Procureur de la République Patrice Camébrou a pris ses réquisitions. Si les faits semblent constitués pour Surgine Fontaine, le sort de Cyrille Hamilcaro demeure encore incertain.
Patrice Cambérou a requis à l’encontre de l’ancien Maire de Saint-Louis 2 ans de prison avec sursis et mise à l’épreuve, trois ans de privation des droits civiques, civils et familiaux -ce qui signifie qu’il encourt l’inéligibilité - et 30 000 euros d’amende. Le Magistrat a estimé qu’il y a suffisamment d’éléments dans le dossier pour prouver que Cyrille Hamilcaro était au courant de l’escroquerie dès le départ. Patrice Cambérou a notamment évoqué les sommes d’argent qui ont transité sur les comptes des deux amants ainsi que leur degré d’intimité, à l’époque des faits.
Le Procureur de la République a requis contre Surgine Fontaine 2 ans de prison, dont 18 mois avec sursis et 50 000 euros d’amende.
Concernant le mari de Surgine Fontaine, le Procureur a requis à son encontre six mois de prison avec sursis et 20 000 euros d’amende. Restent les deux complices qui se sont faites passer pour des clercs de notaire et ont aidé Surgine Fontaine à arnaquer près d’une cinquantaine de personnes : Patrice Cambérou a requis 6 mois de prison avec sursis et 10 000 euros d’amende à leur encontre.