Les températures fraîches de ces derniers jours confirment bel et bien l’arrivée de l’hiver austral. A la Plaine des Cafres et sur le site du volcan, le mercure ne dépassait pas les 8°c. Les habitants des Hauts ont déjà mis les cheminées en route. Celles-ci demandent un entretien régulier. Dans notre département, on ne compte que quatre ramoneurs.
C’est dans une jolie maison nichée sur les pentes du Maïdo qu’Eric Le Gallou a entamé sa journée de mercredi. Perché sur un toit, l’homme pratique un savoir-faire devenu rare. Ramoneur depuis plus de dix ans, il a fait de sa passion sa profession. C’est pendant la période d’hiver austral que son activité s’intensifie. Il peut nettoyer plusieurs conduites de cheminées par semaine et assure également la sécurité d’une installation commune mais dangereuse.
Le nettoyage n’est que la partie visible du métier. Comme le dit Eric Le Gallou, le ramoneur "c’est un peu le contrôleur technique de la voiture". L’an dernier, sur le secteur de la Plaine des Cafres, les pompiers ont dû intervenir sur 17 incendies de cheminées. Pour éviter ce type d’accident domestique, un entretien régulier est conseillé. La venue d’un professionnel permet d’enlever la suie coincée dans les conduits de la cheminée.
Quatre ramoneurs exercent sur le département à l’heure actuelle. Si le métier est encore assez méconnu, il a de l’avenir. En témoigne le parcours de Jean-Michel Thomas. Ce Réunionnais qui ne connaissait rien du métier de ramoneur, entend se former en métropole pour revenir par la suite à la Réunion.
Facturée un peu plus de 100 euros, l’opération de ramonage est obligatoire est doit être effectuée une à deux fois par an.