Le président sortant de l’Union des Comores Mohamed Ahmed Abdallah Sambi se trouve actuellement à Madagascar pour jouer un rôle de médiateur dans la crise politique que traverse ce pays depuis plus de deux ans, et ce, à la demande de l’Union africaine, selon une source officielle.
Ainsi, la médiation se retrouve au cœur de la mission de la délégation comorienne, reléguant au second plan le renforcement de la coopération bilatérale entre les deux pays. La visite du dirigeant comorien à Madagascar est donc d’ordre hautement diplomatique, contrairement à ce qui avait été relayé massivement par la presse locale.
Comme prévu, Mohamed Ahmed Abdallah Sambi, à la tête d’une délégation de huit personnes, a débarqué à l’aéroport d’Ivato, à Antananarivo, hier soir à 21h, par un vol d’Air Madagascar en provenance de Moroni.
A la demande du président de la Commission de l’Union africaine (UA), Jean Ping, Sambi va faire office de médiateur entre les protagonistes de la crise politique malgache. Une information confirmée par son ministre des Transports et du Tourisme, Hassani Assoumani, également du voyage dans la Grande île.
"La mission du président Sambi est d’amener les acteurs politiques et civils malgaches à s’entendre sur une date pour les élections", lâche-t-il aux médias à son départ de Moroni.
À partir de ce jeudi 17 février, le président sortant comorien rencontrera tour à tour les autorités de transition, les leaders des partis politiques et les membres de la Société civile.
Sambi et sa suite quitteront la Grande île ce lundi 21 février. Mais d’ici-là, les émissaires de la SADC (Communauté de développement d’Afrique australe), Leonardo Simao et probablement Joaquim Chissano sont aussi attendus à Antananarivo pour finaliser la feuille de route de sortie de crise. Certaines indiscrétions avancent aussi l’arrivée du ministre français à la Coopération Henri de Raincourt cette semaine pour le même motif. Enfin, l'ancien président malgache Marc Ravalomanana annonce aussi son retour au pays pour ce samedi, provoquant une cascade de réactions au sommet de l'Etat.