La crise ivoirienne a poussé au moins cinq banques françaises et américaines à fermer leurs portes lundi dernier. Après ces fermetures, Gbagbo a décidé d’en prendre le contrôle par une prise de participation totale et complète. Deux filiales françaises en font partie : BNP Paribas et la Société Générale.
Gbagbo a décidé de prendre possession de ces filiales et promet de garder l’emploi des salariés. Il veut également que les ivoiriens ainsi que les opérateurs économiques aient toujours accès à leurs biens.
L’origine de ces fermetures est la résiliation du contrat entre Abidjan et la Banque Centrale des Etats de L’Afrique de l’Ouest (BCEAO). Cette institution reconnait qu’Allassan Ouattara est le président élu dans le pays. Le régime Gbagbo, pris à court, essaie depuis quelques temps de sauver son économie par la mise en place d’un système bancaire viable. Parmi ces stratégies, il compte mettre la pression sur les filiales des grandes banques étrangères.
Mais le manque de liquidités, les difficultés techniques ainsi que les éventuels problèmes juridiques, ajoutés aux sanctions que peut donner la BCEAO contre les banques qui coopèrent avec le clan Gbagbo, ont eu raison des filiales françaises qui ont préféré tirer leur révérence. Pour la France, ce sont des mesures appropriées qui ne sont que les conséquences de l’entêtement de Gbagbo.
Pour le premier ministre de Ouattara, ces fermetures de banques sont uniquement de la faute de Gbagbo qui, à force de lutter, a fini par créer une révolution et surtout un embargo économique.