Interpellés et placés en garde à vue à 6h30 ce matin, le représentant fédéral de l’UNL (Union Nationale Lycéenne) - Alexis Chaussalet - et deux élèves du lycée Roland Garros ont été relâchés aux alentours de 10h45. Devant la gendarmerie du Tampon, une centaine de manifestants ont bloqué la route en exigeant la libération immédiate des trois lycéens.
Le grève des enseignants contre les suppressions de postes au sein de l’Education Nationale a pris une nouvelle ampleur ce matin. Dans le Sud de l’île, le blocage des lycées s’est renforcé et les élèves ont décidé d’intégrer ce mouvement de protestation de façon active.
Réunis devant le lycée professionnel Paul Hermann, les manifestants avaient prévu de manifester dans les rues de Saint Pierre lorsqu’ils ont appris que le responsable fédéral de l’UNL (Union Nationale Lycéenne) - Alexis Chaussalet - était placé en garde à vue dans les locaux de la gendarmerie du Tampon, depuis 6h30. Deux autres lycéens ont pareillement été interpellés pour "outrage à agent, entrave à la circulation et vol de bidons de chantier". Selon le SNES de la Réunion, les faits reprochés aux élèves sont des "prétextes" qui représentent "une manoeuvre d’intimidation des lycées qui luttent légitimement contre les suppressions de postes dans l’Éducation nationale".
Bien déterminés à faire libérer leurs camarades, les lycéens en grève se sont rassemblés à 10h00 devant la gendarmerie du Tampon. Enseignants et représentants syndicaux ont également fait le déplacement pour "dénoncer ces arrestations arbitraires". Les manifestants n’ont pas hésité à bloquer la route, tout en scandant leurs revendications.
A 10h45, Alexis Chaussalet a finalement été remis en liberté. Il aurait été transféré à la gendarmerie de Saint Pierre avant que sa mère ne vienne le récupérer. Huguette Bello et Gélita Hoarau - respectivement députée-maire de Saint Paul et sénatrice de la Réunion - se sont également rendues sur place pour soutenir le responsable fédéral de l’UNL et ses camarades.
Le PCR (Parti Communiste Réunionnais) affirme que ces arrestations traduisent une "manoeuvre d’intimidation inadmissible qui traduit une gestion sélective du pouvoir".