Qui dit destination de rêve, dit aussi quelques heures de vol avant d’y parvenir. Mais le voyage en avion n’est pas forcément plaisant, il faut s’y préparer.
Anticiper est le maître mot d’un voyage aérien réussi. En plus des mesures préventives classiques (vaccinations, règles d’hygiène, prévention du paludisme…), quelques précautions permettent d’éviter certains désagréments liés aux voyages de longue durée. Quelques conseils pour la santé des voyageurs.
Tout d’abord, les patients traités pour une affection chronique (hypertension artérielle, diabète, asthme) doivent parler de leur voyage à leur médecin. Parfois, une consultation téléphonique peut suffire. Cette précaution rassure et permet de partir avec la quantité de médicaments nécessaires pour la durée du voyage et du séjour.
Le médecin pourra également fournir des ordonnances et des attestations très utiles, comme par exemple pour le passage aux douanes (seringues pour les diabétiques, médicaments). Placez tous vos médicaments dans votre bagage à main. Les traitements de crise doivent rester à portée de mains. De plus, certains médicaments ne supportent pas les températures très basses qui règnent dans les soutes.
Avant le départ, traitez vos infections rhinopharyngées car les variations de pression ne sont pas favorables aux oreilles. Pour la même raison, il est déconseillé de prendre l’avion moins de 12 heures après une plongée sous-marine. Pour les gros fumeurs, prévoyez des substituts nicotiniques (patchs, gommes…) au dosage adapté à votre consommation habituelle. Vous éviterez ainsi les désagréments du sevrage. Aujourd’hui, tous les vols sont non-fumeurs.
Pour les femmes enceintes : sur certaines compagnies aériennes, les vols sont autorisés jusqu’à la fin du huitième mois. Un accord médical préalable auprès de la compagnie est requis en cas de grossesse pathologique ou si la date de retour prévue se situe au-delà de la fin du huitième mois. Le port de bas de contention est recommandé après le troisième mois de grossesse. Dans tous les cas, renseignez-vous auprès des compagnies aériennes.
Si vous voyagez avec votre bébé, il est conseillé de déboucher régulièrement son nez à l’aide de sérum physiologique en raison des variations de pression nocives au niveau ORL. Une hydratation très régulière est essentielle. Un bébé peut prendre l’avion dès l’âge de 3 semaines.
Pendant le vol, attention à l’immobilisation. De longues heures en position assise favorisent le risque de troubles thromboemboliques, ou syndrome de la classe économique. Il se traduit par la formation d’un caillot sanguin au niveau d’une veine (le plus souvent d’une jambe), qui bouche celle-ci (thrombose veineuse) ou qui migre au niveau des poumons (embolie pulmonaire). Les sujets les plus à risque sont les plus de 45 ans, les femmes enceintes, celles sous pilule contraceptive orale, les sujets en surpoids, les fumeurs ou encore les personnes ayant des antécédents de thrombose veineuse ou d’embolie pulmonaire.
Toute personne, à risque ou non, doit lutter contre l’immobilité en se levant régulièrement pour marcher dans le couloir et en réalisant des mouvements de flexion-extension des chevilles. Il est également recommandé de boire régulièrement, mais pas d’alcool, de porter des vêtements amples et d’éviter la position jambes croisées. Les somnifères, accentuant fortement l’immobilité, sont également fortement déconseillés.
Et pour atténuer les effets du décalage horaire, couchez-vous plus tôt les jours précédents le vol si vous partez vers l’est, et inversement, prolongez vos soirées si vous partez vers l’ouest. Une fois arrivée à destination, accordez-vous quelques temps d’adaptation avant d’aller à vos activités.