Le 15 Septembre est dédié à la Journée Européenne de la prostate. Organisée par l’Association Européenne d’Urologie, cette journée donne l’occasion de rappeler et de sensibiliser les professionnels de la santé et le grand public sur un sujet encore tabou. Aujourd’hui encore, les pathologies du cancer de la prostate sont encore trop méconnues ainsi que les traitements pour y faire face. Le but n’est donc pas seulement d’informer sur le cancer de la prostate mais surtout d’arriver à faire reconnaître aux hommes les pathologies.
Il est le plus fréquent des cancers chez l’homme, et est en moyenne découvert vers la soixantaine. Mais pour augmenter les chances de guérison, il est important que les hommes soient régulièrement suivis pour effectuer un dépistage dès l’âge de 50 ans. Même si l’évolution de ce cancer peut être relativement lente.
La prostate fait partie de l’appareil génital masculin. Il s’agit d’une petite glande ronde, située devant le rectum, à la base de la vessie. Sa fonction première est de libérer un fluide dans l’urètre pendant l’éjaculation.
Le cancer de la prostate se développe sous forme de petits nodules à la surface de la prostate. Ils peuvent être détectés pendant un examen rectal, sans que des signes particuliers apparaissent. Il existe de nombreux procédés thérapeutiques du cancer de la prostate. Dans la plupart des cas, il n’est pas nécessaire de pratiquer une ablation de la prostate si le cancer est détecté à un stade précoce.
Lorsqu’une ablation de la prostate s’avère nécessaire, le risque de dysfonctionnement érectile augmente. En effet, de nombreux nerfs se trouvent à proximité de la prostate.
Le cancer de la prostate évolue lentement sur une dizaine d’années environ. Ainsi, de nombreux hommes en meurent sans que ces derniers ne découvrent la maladie. Certains symptômes doivent inciter à consulter : besoin fréquent d’uriner, difficulté à retenir l’urine ou au contraire impossibilité d’uriner, débit urinaire faible ou discontinu, douleur ou sensation de brûlure à la miction, présence de sang dans les urines, éjaculation douloureuse et douleur au bas du dos, dans les hanches ou en haut des cuisses.
Passé 45-50 ans, il est important de se faire dépister. Au-delà de cet âge, ce cancer risque de se développer. Il est important de dépister et de diagnostiquer rapidement un éventuel cancer de la prostate. Cela nécessite de consulter un médecin pour qu’il pratique un examen médical dont un toucher rectal. Une analyse de sang avec dosage du PSA (antigène prostatique spécifique) est aussi nécessaire. L’association française d’urologie (AFU) recommande que tous les hommes commencent à se faire dépister à partir de 50 ans. Et même dès 45 ans, pour les hommes d’origine antillaise ou africaine, ou en cas d’antécédent familial de cancer de la prostate.
Différents traitements seront proposés selon le stade de la tumeur. Ainsi, l’opération est généralement indiquée quand la tumeur est localisée à l’intérieur de la prostate, chez un homme encore assez jeune. Toutefois, il existe des risques liés à l’opération ou à l’anesthésie. Les complications les plus fréquentes sont : une impuissance ou des troubles urinaires.
La radiothérapie externe constitue également un traitement pour guérir de la maladie. Elle consiste à utiliser des rayons qui ont pour objectif de détruire la tumeur de façon ciblée, en essayant d’avoir un minimum d’effets secondaires sur les tissus avoisinants (intestin, vessie…). La radiothérapie peut parvenir à d’excellents résultats (sur une petite tumeur) avec toutefois, là encore certains risques.
La curiethérapie consiste à implanter dans la prostate des petits grains radioactifs pour détruire le cancer quand il est de petite taille.
A un stade plus avancé un traitement hormonal est recommandé. Il consiste à bloquer les hormones masculines responsables du développement de la tumeur.
La chimiothérapie est utilisée quand le cancer de la prostate a évolué avec une extension extra prostatique et qu’il ne répond plus au traitement hormonal. La chimiothérapie diminue la croissance tumorale et peut diminuer les douleurs liées au cancer.
Mis à part le dépistage, les mesures préventives contre le cancer de la prostate sont encore méconnues. Toutefois, vous pouvez mettre toutes les chances de votre côté en adoptant autant que possible une alimentation anti-cancer (en générale). Aussi, privilégiez les fruits et légumes frais et variés (légumes verts, framboises, chou-fleur, agrumes…).
Ayez un apport suffisant et équilibré en acides gras essentiels. Privilégiez les oméga-3, que vous retrouverez dans les poissons gras et leur huile, les graines de lin, les noix, l’huile de colza,… Limitez les gras hydrogénés contenus notamment dans les pâtisseries, la pâte à pizza et les biscuits industriels, ainsi que les gras saturés contenus dans la graisse de porc et de bœuf, le beurre, la crème…
Enfin, cessez de fumer car plusieurs types de cancers sont liés au tabagisme, et limitez les produits laitiers, les produits sucrés et l’alcool (1 à 6 verres par semaine si vous aimez le vin). Et bien entendu, pratiquer régulièrement une activité physique.