Loin des battages médiatiques et des discours enflammés, l’université d’été de l’UMP s’est réduite à une simple formalité. Le parti majoritaire a expédié son séminaire en une seule et unique journée, contre trois jours pour le Parti Socialiste (PS).
Prise entre une unité mise à rude épreuve, un bilan peu reluisant des 3 années de pouvoir, et une popularité en berne, l’UMP fait profil bas. Dans un entretien publié par Le Parisien, le chef de file des députés UMP, Jean-François Copé a reproché au secrétaire national du parti, Xavier Bertrand, de n’avoir pas " organisé une université d’été digne de ce nom " après celle du PS à La Rochelle. " Le parti aujourd’hui ne parvient pas à créer une dynamique ", déplore-t-il.
Avec le thème "Les valeurs du parti", il était plutôt question au Port-Marly de resserrer les rangs en vue de la présidentielle de 2012.
Les rapporteurs du parti, en l’occurrence, Nathalie Kosciusko-Morizet et Laurent Wauquiez, ont tenté de recentrer le débat autour des sujets d’actualité comme les retraites, et la situation économique en général. Mais dans les coulisses, le remaniement prévu pour le mois prochain alimente les conversations.
Durant la rencontre, les ténors du parti majoritaire ont pris soin de ne pas s’attarder sur des sujets polémiques de l’été telle la déchéance de la nationalité, les démantèlements des campements illégaux, ou encore les expulsions des Roms.
Certes, le discours du président Sarkozy sur la sécurité tenu le 30 juillet dernier à Grenoble ne fait pas l’unanimité au sein de la grande famille UMP. Nombreux sont ceux qui n’ont pas caché leur réticence face à la détermination du gouvernement à durcir la politique sécuritaire. Le premier ministre lui-même a reconnu, à demi-mot, qu’un malaise couve aujourd’hui au sein de la droite sur la question de la sécurité.
"Il y a des différences, naturellement, il y en a dans nos caractères", a-t-il déclaré lundi sur France Inter. "Je les assume simplement parce que je pense qu’il faut qu’on ait des débats sereins. Personne ne croirait qu’il ne puisse pas y avoir entre nous des débats sur tel ou tel sujet. Ce ne serait pas crédible", a-t-il ajouté.