Le président équatorien Rafael Correa a été séquestré hier dans un hôpital de Quito par des éléments dissidents de la police locale, protestant contre une loi réduisant leurs primes à l’ancienneté. Il a aussitôt dénoncé une tentative de coup d’Etat, et a déclaré l’état d’urgence dans le pays. On note un retour au calme aujourd’hui.
Le président équatorien Rafael Correa l’a échappé belle ce jeudi 30 septembre. Il a fait l’objet d’une tentative de coup d’Etat fomentée, selon ses dires, par l’opposition et certaines unités des forces de l’ordre. Après avoir été séquestré durant des heures dans un hôpital de Quito, il a pu regagner dans la soirée son palais présidentiel où il a décrété l’état d’urgence.
Un bataillon de militaires et une unité d’élite de la police ont dû intervenir pour le libérer dans un face-à-face sanglant avec quelques miliciens qui protestaient contre la réduction de leurs primes à l’ancienneté. L’accrochage, qui a été particulièrement violent, s’est soldé par 2 morts et 37 blessés, selon le bilan officiel.
Lors de sa séquestration, le chef d’Etat équatorien a déclaré à des médias locaux, via son téléphone, qu’il craignait pour sa vie.
"Au cas où il m’arrive quelque chose, je veux dire que mon amour pour la patrie est sans limites et que j’aimerais toujours ma famille, où que je sois", a-t-il déclaré. "Des policiers tentent d’entrer dans ma chambre par le toit", a-t-il poursuivi. "S’il m’arrive quelque chose, ils seront responsables", a-t-il conclu.
Le président chilien Sebastian Pinera, et le président vénézuélien Hugo Chavez n’ont pas tardé à exprimer leur soutien "absolu et total" à leur homologue équatorien Rafael Correa. Pour sa part, la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, s’est dite "très préoccupée" par les événements et a appelé à la préservation de l’ordre constitutionnel et à la retenue en Equateur. Un message similaire a été entendu du côté de la Maison Blanche et des Nations Unies.