Le Président chinois Hu Jintao arrive aujourd’hui en France, pour une visite d’Etat qui durera jusqu’à samedi. L’Elysée attend beaucoup du séjour de Hu Jintao qui s’apparente à la visite d’un homme d’affaire. En effet, plusieurs contrats pourraient être signés durant les trois jours que passera le Président chinois sur le territoire français.
Hu Jintao et son épouse atterrissent cet après midi à l’aéroport d’Orly où ils seront accueillis par Nicolas Sarkozy pour cette première visite d’Etat en France. Le Président chinois passera son séjour à Paris et à Nice où un programme chargé l’attend avec notamment la signature de plusieurs contrats dans l’aéronautique, l’environnement et surtout le nucléaire. Dans un entretien accordé au Figaro, Hu Jintao a indiqué vouloir élargir la coopération économique entre les deux pays à l’environnement, aux économies d’énergie et aux technologies de l’information. L’Elysée compte ainsi obtenir la signature de contrats aussi juteux les uns que les autres.
Dans l’aéronautique, Airbus pourrait se voir adresser une importante commande de son moyen-courrier A320, entre 100 et 150 appareils. De son côté, Total est en passe d’annoncer un partenariat avec le groupe chinois CPI pour la construction d’une usine de gazéification du charbon. Mais le plus gros contrat est à mettre sur le compte du nucléaire français. En effet, Areva espère conclure la livraison sur 10 ans de 20 000 tonnes d’uranium d’une valeur de 2 milliards d’euros avec l’électricien CGNPC, en plus de la vente de deux EPR, des réacteurs nucléaires dernière génération de 1 600 mégawatts chacun, pour une valeur de 8 milliards. L’électricien chinois entend implanter ces réacteurs à Taishan avec Areva comme fournisseur et EDF comme partenaire, à hauteur de 30 %. Par ailleurs, la construction d’une usine de retraitement des déchets pour un autre électricien chinois est aussi en bonne, un contrat qui s’élèverait à près de 15 milliards d’euros.
Pas question donc pour Nicolas Sarkozy de s’attarder sur les sujets qui fâchent comme notamment le cas du prix Nobel de la Paix croupissant dans une geôle chinoise au grand damne de la communauté internationale. Par ailleurs, l’Elysée se gardera aussi de faire des critiques par rapport à la sous-évaluation tant décriée de la monnaie chinoise. Notons que les relations entre la France et la Chine ont connu une période de froid à partir de 2008 quand Paris avait pris fait et cause pour le dalaï-lama en marge des JO de Pékin. Elles se sont ensuite réchauffées quand Nicolas Sarkozy avait effectué une visite en Chine en avril.