Hier, la ministre de la Justice Michèle Alliot-Marie a présenté au Parlement le dispositif de bracelet électronique mobile pour maris violents évoqué fin novembre par le gouvernement. Cette nuit, la Loi a été adoptée. En 2009, 157 femmes ont succombé sous les coups de leur conjoint.
La lutte contre ces violences faites aux femmes a été déclarée "grande cause nationale" en 2010.
L’Assemblée Nationale a examiné hier une proposition de loi prévoyant de renforcer l’arsenal législatif et cette nuit, cette nouvelle loi a été adoptée.
Sur le département comme sur l’ensemble du territoire national, le dispositif de bracelet électronique pour les conjoints violents apparaît judicieux pour protéger les femmes victimes de violences physique ou morale de leur partenaire.
A la Réunion, cette proposition permettrait de lutter contre les violences conjugales qui parfois se transforment en drames de la séparation.
Afin de protéger les femmes battues mais également leurs marmailles, ce système permet en autres de "contrôler les déplacements des conjoints violents qui font l’objet de mesures d’éloignement de leurs compagnes".
Le dispositif d’éloignement des maris violents sera élargi aux pacsés et aux concubins et un amendement gouvernemental introduira le principe du bracelet électronique, testé avec succès en Espagne pour garantir la sécurité des femmes menacées.
"Nous voulons lancer une démarche globale dans la lutte contre les violences faites aux femmes en renforçant l’arsenal législatif, en introduisant des moyens technologiques très performants" a souligné la secrétaire d’Etat chargée de la Famille Nadine Morano qui a rappelé qu’un tiers des hommes violents ayant tué leur compagne en 2009 avaient fait l’objet d’une mesure d’éloignement.
"Le recours aux téléphones portables d’urgence - qui permettent aux femmes menacées d’avoir un accès prioritaire à la police - s’inscrit dans cette même logique".
La mesure phare de ce texte réside dans la création d’une "ordonnance de protection" provisoire des victimes, intervenant en amont du dépôt de plainte.
"Cette ordonnance de protection permettra aux juges aux affaires familiales de prendre toute une série de dispositions en faveur des femmes en danger. Et ce, en matière d’hébergement, d’exercice de l’autorité parentale ou d’éviction du domicile du conjoint violent", a expliqué mercredi 24 février la ministre de la justice Michèle Alliot-Marie dans une interview à La Croix. "Les moyens seront là, mais il ne s’agit pas que de moyens financiers", ajoute-t-elle.
Une vaste campagne de communication sera également lancée via des spots TV, brochure distribuée aux primo-arrivants... Et des "référents violences" dans chaque département seront formés pour répondre aux besoins des femmes victimes de violences conjugales.
A noter : le nombre de drames de la séparation est particulièrement élevé sur l’île et cette proposition permettrait de limiter les conséquences dramatiques relatives aux violences conjugales.