La relation entre Washington et la Haute autorité de Transition a toujours été tendue depuis le début de la crise. Le gouvernement américain a en effet interpellé l’autorité de fait à Madagascar sur la "détérioration de l’environnement des droits civiques et politiques" dans la Grande Ile.
Dans une déclaration lue par Brett Bruen, conseiller en communication et aux affaires culturelles de l’ambassade des Etats-Unis, Washington dénonce les "actes récemment pris par le régime de la HAT qui porte atteinte au droit à la liberté de rassemblement pacifique et d’association, à la liberté d’expression et la liberté de presse".
Le gouvernement américain estime ainsi que l’environnement des droits civiques et politique à Madagascar a été détérioré ces dernières semaines à cause d’une récente succession de répressions politique dans le pays. Les faits évoqués sont notamment l’arrestation de trois leaders de l’opposition, et l’interdiction de manifester à l’encontre durant la campagne référendaire.
Par ailleurs, Brett Bruen a aussi souligné "les menaces exprimées par le régime de la HAT de fermer les organes de presse qui rapportent des informations non favorables au régime". Ainsi, il a fait remarquer que Madagascar a régressé sur ce point en deux années de crise. "Actuellement, la Grande Ile figure parmi les pays où la liberté de la presse et d’expression est au plus mal". Le gouvernement américain lance donc un appel à la HAT de cesser toute intimidation ou censure à l’endroit de la presse. "Un régime qui n’accepte pas les critiques et les droits fondamentaux n’a pas sa place dans la communauté internationale" a martelé Brett Bruen.